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LE CHEF DE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE ANNONCE LE DEUXIÈME MANDAT DE TRUMP

Joe Biden a donné une conférence de presse mardi lors de laquelle il a reconnu que le refus de Donald Trump de concéder sa défaite était « source d’embarras », tout en affirmant que cela ne l’empêcherait pas de prendre sa place à la Maison Blanche, en janvier. A une journaliste qui lui demandait ce qu’il dirait à Donald Trump si ce dernier était en train de regarder sa conférence de presse, Joe Biden a répondu, en fixant la caméra et avec un sourire : « Monsieur le président, j’ai hâte de vous parler ».

Donald Trump ne veut pas prendre acte de sa défaite et a engagé des actions en justice avec son équipe d’avocats . Mike Pompeo, le chexf de la diplomatie américaine,  a refusé, mardi 10 novembre, de reconnaître la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle américaine, en promettant plutôt une « transition en douceur »… vers un second mandat du président Donald Trump .

Interrogé à Washington sur les mesures prises par le département d’Etat, un ministère clé en matière de sécurité nationale, pour favoriser la transition avec les équipes du président élu, le chef de la diplomatie américaine a déclaré : « Il y aura une transition en douceur vers une seconde administration Trump ». Une phrase lâchée d’un ton neutre par le plus fidèle des ministres trumpistes, avant d’esquisser un sourire.

Un peu plus tard sur la chaîne Fox News, il n’a pas invoqué l’ironie ou le second degré, mais a semblé atténuer un peu la portée de son propos. « Nous verrons ce que les gens ont décidé » quand toutes les voix auront été comptées, a-t-il expliqué.

Lundi, le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a jugé que Donald Trump était « à 100 % en droit » de contester les résultats de la présidentielle, mais n’a pas repris à son compte les accusations de « fraude »  brandie par le président sortant. « Une poignée de recours en justice de la part du président ne signe pas vraiment la fin de la République », a-t-il déclaré. Ils « ne représentent aucune sorte de crise », a-t-il insisté.

« Ce dont nous avons besoin dans la course à la présidence, c’est de nous assurer que chaque vote légal est compté, que chaque recomptage est terminé et que chaque contestation juridique est entendue », a déclaré dimanche le chef de file républicain à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy. « Alors, et seulement alors, l’Amérique décidera qui a gagné la course. »

En attendant, le président sortant et le parti continuent à collecter activement des fonds , proposant aux donateurs de rejoindre une « task force de défense de l’élection » et un « fonds de lutte ». Les poursuites judiciaires vont de fait coûter cher en frais d’avocats, mais ces levées de fonds serviront aussi à rembourser les factures de la campagne et à renflouer le parti républicain.
Selon les lignes de bas de page d’un mail aux donateurs du Comité Trump Make America Great Again hébergé à la Trump Tower à New York, 60 % des fonds collectés iront au remboursement de la dette de campagne puis sur le compte dédié aux « recomptes » des votes dans les différentes élections. Et 40 % des dons iront sur le compte du parti républicain.
Les organisateurs des levées de fonds proposent même aux sympathisants de faire une donation hebdomadaire jusqu’au 14 décembre, date du vote officiel des 538 grands électeurs membres du collège électoral. Les fonds pourraient aussi servir à financer de prochains rassemblements, tant dans les Etats où Donald Trump mène l’offensive juridique, qu’en Géorgie, où se jouera encore une double élection en janvier, qui déterminera la majorité sénatoriale .

La bataille juridique dans laquelle Donald Trump s’est engagé pour contester les résultats reste très aléatoire, alors que les résultats officiels doivent être certifiés, Etat par Etat, pour le 8 décembre. Ses avocats ont demandé, selon les cas, des recomptes de bulletins là où les résultats étaient très serrés et où la loi les y autorise, mais ils ont aussi dénoncé le manque de place laissée aux observateurs du scrutin et mentionné des cas d’électeurs fictifs.

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