LE CNC DÉNONCE LE TRIBALISME À VISION 4
Dans un communiqué lu ce vendredi 17 juillet 2020 sur les antennes de la Crtv, le Conseil National de la Communication réagit vigoureusement sur les écarts déontologiques observés sur la chaîne de télévision Vision 4. La note de l’instance en charge de la régulation des médias au Cameroun est une mise en garde.
«Le journaliste doit éviter la diffusion des informations jugées offensantes. Les activités audiovisuelles doivent respecter les bonnes mœurs et la dignité de la personne humaine. Le contenu des programmes ne doit en aucun cas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personne en raison de leur origine, de sexe, de leur appartenance à une tribu, une ethnie, une race ou une religion», écrit Peter Essoka, le président du CNC.
Il appelle par ailleurs les promoteurs de « médias en général et celui de Vision 4 en particulier, au respect strict des règles d’éthique et de déontologie dans la collecte et le traitement de l’information portée à la connaissance du grand public, leur demande sans délai de mettre un terme aux pratiques sus décriées sans préjudices des sanctions qu’il reviendra à la collégialité du conseil de prendre à sa toute prochaine session conformément aux prérogatives que lui confère la réglementation en vigueur».
Le patron de Vision 4 n’a jamais pris en compte les avertissements et décisions de l’organe de régulation des médias au Cameroun. Jean-Pierre Amougou Belinga s’est plutôt attaqué au président du CNC Peter Essoka, par voie de citation directe en 2018. Et le le Tribunal de Première Instance de Ngoumou avait condamné le président du CNC à une peine de prison avec sursis et une amende de 15 millions de francs CFA à verser au PDG de Vision 4
Peter Essoka avait assimilé Vision 4 à la tristement célèbre « Radio Mille collines », vectrice de la haine tribale qui avait conduit à un génocide au Rwanda en 1994. Des propos qui avaient suscité une vive colère du PDG du groupe L’Anecdote. Ce dernier n’aura d’autre recours que de servir au concerné une citation directe. Il faut dire que l’inculpé s’exprimait au sujet de la crise anglophone sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI). La guerre continue donc entre le CNC et Vision 4.