LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU SE RÉUNIT POUR ANNULER L’ÉLECTION EN RDC ET NON AU CAMEROUN
Comme annoncé par son ministre des Affaires Étrangères Jean Yves Le Drian, c’estla France qui a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU pour contester l’élection présidentielle en RDC. Et de manière expresse, le Conseil de Sécurité s’est mis au travail pour suivre les instructions de la France qui, comme la CENCO, demande le recomptage des votes et la publication des procès verbaux bureau par bureau de vote.
Comment comprendre que la France qui n’a jamais prêté oreille aux revendications de Laurent Gbagbo qui exigeait la même chose, se préoccupe à devenir l’avocat défenseur du recomptage maintenant? Comment comprendre que la France qui a envoyé une lettre clandestine de félicitations à Paul Biya pour son élection frauduleuse avec 32 procès verbaux portés disparus, des faux observateurs de Transparency International, n’ait pas saisi le Conseil de sécurité de l’ONU pour Maurice Kamto qui, lui aussi, revendique la victoire depuis octobre 2018?
Ce qui se passe actuellement au Conseil de sécurité estpurement et simplement une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. Les voies légales de recours en RDC n’ont même pas encore été entamées que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit déjà à la demande de la France!
La France aurait-elle choisi défendre les intérêts de Fayulu qui défendrait après les intérêts de l’empire français? Comment comprendre que Fayulu qui au départ voulait boycotter le vote sous prétexte que le système était vicié, revendique actuellement une victoire à 61% ? En même temps, c’est lui qui demande à la CENI de produire les procès verbaux. C’est comme si on accuse quelqu’un de vol et on lui demande de fournir des preuves qu’ il a volé! Pourquoi la CENCO qui demande le recomptage ne publie toujours pas les résultats de ses observateurs? À qui va profiter l’instabilité de la RDC? Depuis la contestation des résultats par Fayulu, il y a déjà eu une vingtaine de morts.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la RDC, convoquée devant le Conseil de sécurité des Nations unies demande à soutenir le candidat déclaré vainqueur de la présidentielle congolaise.
« Pour les contentieux, il n’y a que deux options : soit confirmer les résultats de la CENI , soit annuler l’élection. Annuler l’élection voudrait dire que les institutions en place se poursuivraient », a souligné le président de la Céni,Corneille Nangaa, dans une liaison vidéo avec le Conseil de sécurité de l’ONU. Et si l’élection présidentielle est annulée, c’est donc Joseph Kabila qui restera au pouvoir. À moins que la communauté internationale n’impose Fayulu en RDC comme Ouattara en Côte d’Ivoire.
J. REMY NGONO