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LE CORONAVIRUS DÉJÀ EN AFRIQUE : CE VIRUS A-T-IL ÉTÉ INVENTÉ DEPUIS 2003?

Pavel Daryl Sem Kenou est âgé de 21 ans faisait ses études à l’Université de Yangtsé. Sa contamination au coronavirus a été confirmée par les autorités chinoises, rapporte le Journal du Cameroun.

Présentement en soin dans une structure sanitaire de Jengzhou, ce jeune Camerounais  a été contaminé  à la suite d’un voyage dans le Wuhan. En effet, c’est le 19 janvier dernier que Pavel Daryl Sem Kenou a commencé à montrer les signes d’infection.

Samedi 25 janvier, une femme en état grippal a été mise à l’isolement dès son arrivée à l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, équipé de caméras thermiques pour détecter la fièvre.

L’Ivoirienne de 34 ans revenait de Chine, où elle étudie, via Istanbul et Cotonou (il n’y a pas de vol direct vers la Côte d’Ivoire). Elle a été transférée dans la « cellule de pandémie », adjacente à l’aéroport. « On lui a fait un prélèvement nasopharyngé qu’on a envoyé dans un triple emballage à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire », raconte le professeur Joseph Bénié, directeur général de l’Institut national d’hygiène publique.

Et du coup, pris de panique, les Africains redoutent une épidémie pire que celle d’ebola. Les autorités des pays africains  communiquant très peu ou pas du tout, des thèses de complots et affirmations fantaisistes fleurissent sur le net.

 » Le vaccin contre le coronavirus a été breveté depuis 2015, et le virus découvert depuis 2003

Le brevet compte 72 pages et nous vous laisserons juger la vérité sur ce virus.

https://patentimages.storage.googleapis.com/6b/c3/21/a62eb55a0e678c/US7220852.pdf ». C’est le document qui circule dans les réseaux sociaux et alimente la thèse du complot. Qu’en est-il exactement ?

Depuis plusieurs semaines, tous les regards sont tournés vers l’évolution progressive du nouveau coronavirus (2019-nCov). Et pour cause, les coronavirus ont déjà été à l’origine de graves épidémies : entre le 1er novembre 2002 et le 31 août 2003, celui dit “SRAS” (Sars-CoV) avait infecté plus de 8000 personnes dans une trentaine de pays, occasionnant 774 décès, essentiellement en Chine, à Hong Kong, à Taïwan, et en Asie du Sud-Est. Entre 2012 et 2016, le coronavirus “MERS” (Mers-CoV) pour “Syndrome respiratoire du Moyen-Orient” avait à son tour touché 1 714 personnes et fait 618 morts, dont un en France.

Plus de 14 000 personnes ont été contaminées par le virus en un peu plus d’un mois en Chine, soit plus qu’avec son cousin le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en neuf mois qui, entre 2002 et 2003, avait infecté dans le pays 5 327 personnes. Le taux de reproduction de base, ou R0, du coronavirus, c’est-à-dire le nombre moyen de nouveaux cas générés par une personne infectée, serait approximativement de 2,2. C’est certes plus élevé que la grippe hivernale, dont le taux est de l’ordre de 1,3, mais nettement inférieur à la rougeole (plus de 12).

En revanche, le taux de mortalité lié au nouveau coronavirus a baissé. En effet, si le nombre de décès augmente – le dernier bilan fait état de plus de 300 morts – le taux de mortalité est passé de plus de 3 % à 2 %. A titre de comparaison, celui du SRAS, qui a fait 774 morts dans le monde, était de 9,5%.

Contrairement aux informations qui circulent, il n’existe ni vaccin ni médicament contre le coronavirus, les antibiotiques étant inefficaces contre les virus. La prise en charge médicale consiste à traiter uniquement les symptômes, qui sont la fièvre et les signes respiratoires de type toux ou essoufflement. Toutefois, plusieurs traitements, actuellement utilisés dans d’autres pathologies virales, sont à l’étude, en France et en lien avec l’OMS, pour être utilisés contre le 2019-nCoV.

Les chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris sont déjà parvenus à isoler et à mettre en culture des souches du nouveau coronavirus, une première en Europe, mais aucun vaccin n’est envisageable avant vingt mois, a prévenu Christophe d’Enfert, directeur scientifique au sein de la fondation.

Le port d’un masque anti-projections, de type «chirurgical», par une personne non symptomatique n’est pas indispensable et son efficacité n’est pas démontrée, est-il précisé sur le site du ministère français  de la Santé. «Aujourd’hui, il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française», a insisté la ministre de la Santé Agnès Buzyn, alors que la plupart des pharmacies franciliennes ont été prises d’assaut. En revanche, il est recommandé de porter ce type de masque dès l’apparition des premiers symptômes afin d’éviter de diffuser le virus par voie aérienne et gouttelettes, la maladie se transmettant par les postillons, via les éternuements et les toux.

Faut-il jeter tous les colis en provenance de Chine ?Le risque d’être infecté par le contenu d’un colis en provenance de Chine est quasi nul. Si le coronavirus peut survivre dans le milieu extérieur trois heures ou moins sur des surfaces sèches, les conditions de transport suppriment les risques de contamination. «Le virus est trop fragile pour rester en vie compte tenu de la durée du transport. Et dans la soute d’un avion, il fait trop froid pour que le virus reste actif», rassurent les experts en maladies infectieuses.

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