LE CORONAVIRUS TUE AURLUS MABÉLÉ LE ROI DU SOUKOUSS
Le roi du soukouss n’est plus. À 67 ans, l’artiste congolais Aurlus Mabélé qui la scène, renversé par ce terrible virus qui prend la gorge, les cordes vocales, les poumons, et finit par étrangler l’homme : le Covid-19.
Une légende avec plus de 10 millions d’albums vendus à travers le monde en 25 ans de carrière , un monstre sacré de la scène avec des chorégraphies époustouflantes , une véritable icône de la musique africaine et roi des sappeurs qui vient de tirer sa révérence.
L’annonce officielle de son décès a été annoncé par sa fille Liza Monet jeudi soir. Son collaborateur, Mav Cacharel, a confirmé le décès du « Roi du Soukous » sur sa page Facebook. En substance : « J’ai la triste nouvelle de vous annoncer la mort de mon célèbre ami, frère et collaborateur Aurlus Mabélé, survenue ce jeudi 19 mars 2020, en région parisienne ».
Maître incontesté de la rythmique, l’un des chefs de file du “Soukous” de l’époque gagne sa notoriété dans la représentation de la musique congolaise des deux Congo, grâce à sa capacité à se produire sur scène avec agilité et déchaînant l’enthousiasme avec son « soukous / loketo », ses tenues colorées de sapeur, ses chorégraphies exécutées au millimètre et ce sens du spectacle incroyable.
Né à Brazzaville, à Poto-Poto plus précisément, il crée et anime l’orchestre Les Ndimbola Lokole, en 1974, avec ses amis Jean Baron, Pedro Wapechkado et Mav Cacharel. Plus tard, en 1986, en Europe, il fonde en 1986 avec Diblo Dibala et Mav Cacharel, le groupe Loketo. C’est l’envol du soukous. Il parcourt le monde entier avec son groupe. Parmi les succès du célèbre parolier, “Africa Mousso”, “Femme ivoirienne”, “Embargo”, “Betty”, “Asta De”,”Loketo”, “Vacances aux Antilles”, Zebola”, “Ebouka”, “Sans frontières”, ou “Waka Waka”.
Ces derniers temps, on le savait très affaibli, souffrant des suites d’un AVC subi en 2005. Son médecin avait diagnostiqué une tumeur maligne de la gorge persistante. Peu de temps après, il sera victime d’une attaque cérébrale. Pour l’artiste, c’est un véritable calvaire qui commence. Le Covid-19 a profité de sa fragilité pour l’achever.Qu’il repose en paix désormais! Les artistes ne meurent pas.