LE COVID-19 RETROUVÉ DANS LE SPERME
de quoi brouiller un peu plus la compréhension du coronavirus à l’origine du Covid-19 : de nouvelles souches ont été identifiées, mais elles produisent des conclusions contradictoires : l’une serait plus dangereuse que l’originale, l’autre montrerait à l’inverse un possible affaiblissement du virus. On sait que le virus subit en permanence de nombreuses mutations : selon le Centre national de Bio-information chinois, plus de 7.551 mutations ont été enregistrées.
La plupart affecte des parties du génome sans intérêt, mais certaines influent sur la fonction même du virus. Des chercheurs chinois ont ainsi montré récemment que certaines souches sont 270 fois plus virulentes que les autres , ce qui expliquerait en partie pourquoi certaines personnes sont plus touchées que d’autres.
Bien surprenante, une équipe de chercheurs chinois a constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le Covid-19 était positif au virus, y compris chez des patients en rémission, selon une étude publiée jeudi par la revue scientifique américaine Journal of American Medical Association.
L’étude a été réalisée par ces chercheurs de Pékin sur 38 hommes passés par l’hôpital de Shangqiu, dans la province du Henan (nord-est). Six de ces patients ont vu leur sperme testé positif, soit 16 %, dont deux qui avaient passé la phase aiguë de la maladie et étaient considérés comme en rémission.
Les auteurs soulignent que la portée de l’étude est « limitée par la faible taille de l’échantillon » testé et que d’autres études seront nécessaires pour mieux comprendre la durée de vie du virus dans le sperme et les conditions de sa transmission.