LE CYCLONE TUE PLUS DE 150 PERSONNES AU ZIMBABWE, MALAWI ET MOZAMBIQUE
La détresse est au comble et le bilan ne fait que s’alourdir. On enregistre déjà plus de 150 morts.
Le cyclone tropical Idai a continué samedi son passage dévastateur sur l’Afrique australe en frappant samedi l’est du Zimbabwe, où il a fait au moins 31 morts, après avoir causé victimes et dégâts dans la ville mozambicaine de Beira. Considéré comme l’un des plus puissants nés dans l’océan Indien depuis dix ans, le cyclone a balayé dans la nuit de vendredi à samedi la région de Chimanimani, tout près de la frontière avec le Mozambique.
Selon des chiffres compilés par la Protection civile locale, 71 personnes étaient encore portées disparues et près de 200 maisons ont été détruites par les vents violents ou les pluies diluviennes qui ont touché la province du Manicaland.
Une opération de l’armée était en cours pour évacuer près de 200 élèves de Chimanimani menacés par un glissement de terrain qui a endommagé leur dortoir.
« Coup terrible »
Le cyclone Idai a fait une entrée fracassante sur le continent dans la nuit de mercredi à jeudi en noyant la ville de Beira, au Mozambique, sous des vents de 190 km/h et des trombes d’eau. Rues et routes inondées, toits envolés, poteaux arrachés, la quatrième ville du Mozambique et ses quelque 500 000 habitants étaient toujours samedi virtuellement coupés du monde, sans électricité, sans téléphone et sans aéroport.
Au moins 21 personnes ont trouvé la mort, dont 13 dans la seule ville de Beira, selon le bilan encore très provisoire livré samedi par les autorités locales.
Les rares secouristes qui ont réussi à rallier la région ont rapporté des destructions de grande ampleur. Bâtiments détruits, vitres brisées, magasins fermés… Des quartiers pauvres ont été «totalement écrasés», selon des bénévoles de la Croix-Rouge locale cités par leur Fédération internationale. Beira a pris «un coup terrible», ont-ils décrit.
Le président du pays Filipe Nyusi a exhorté la communauté internationale à lui venir en aide.
Les autorités de Maputo avaient placé en début de semaine la région en alerte rouge en prévision de l’arrivée d’Idai et ordonné l’évacuation des populations les plus menacées.
Des dizaines de morts dans cette région très pauvre de la planète
Depuis le début du mois, le système dépressionnaire qui est associé au cyclone Idai a noyé le centre et le nord du Mozambique sous des pluies diluviennes. Avant l’arrivée d’Idai, leur bilan s’élevait à 66 morts, quelque 17 000 déplacés et plus de 140 000 sinistrés.
Les récentes précipitations ont également frappé le sud du Malawi voisin, où elles ont fait 56 morts, près d’un million de sinistrés et plus de 80 000 déplacés, selon le dernier bilan publié par le Département de gestion des risques.
Le Mozambique et le Malawi, deux des pays les plus pauvres du monde, sont soumis depuis des années à des périodes de sécheresse alternant avec des épisodes de pluies dévastateurs.
Photo HDAu moins 56 personnes ont trouvé la mort au Malawi suite aux inondations.
Avec AFP