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LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT AMÉRICAIN ANNONCE LA FIN DU MANDAT DE TRUMP

Alors que la présidente de la chambre basse met la pression pour la destitution de Donald Trump, le site du département d’Etat annonce déjà la fin du mandat du président sortant .

Selon Buzzfeed, un « employé mécontent » aurait opéré ce changement sur la biographie du président américain. Une manoeuvre illégale
qui vient encore jeter de l’huile au feu dans le contexte actuel tendu mêlant « impeachment », 25e amendement et demande de démission de Donald Trump.

Sur son site Internet, une biographie du président sortant a en effet été publiée brièvement avec ce commentaire : « Le mandat de Donald J. Trump a pris fin le 11/01/2021 à 19H49 ».

Le locataire de la Maison-Blanche, battu à la présidentielle de novembre, reste en fait théoriquement dans son fauteuil jusqu’au 20 janvier, jour de l’investiture de son successeur démocrate Joe Biden. Soit neuf jours plus tard qu’écrit sur le site du département d’Etat. Ce site a également brièvement annoncé la fin du mandat du vice-président Mike Pence. Lundi en milieu d’après-midi, un message invoquant des « difficultés techniques » apparaissait sur les pages en question.

Interrogé, le département d’Etat n’a pour le moment pas fourni d’explication. Selon le site Buzzfeed, qui cite deux diplomates sous couvert de l’anonymat, c’est un « employé mécontent » qui a opéré le changement sur la biographie du président Trump et du vice-président Pence. Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a exigé l’ouverture d’une enquête interne pour identifier l’auteur.

Majoritaires à la chambre basse du Congrès, les démocrates ont déposé lundi un article de mise en accusation du président pour « incitation à l’insurrection » dans le cadre d’une procédure de destitution (impeachment).

Ils ont dans le même temps demandé au vice-président, Mike Pence, d’invoquer le 25e amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui permet à l’exécutif de révoquer un président jugé inapte à exercer ses fonctions, mais les élus républicains ont bloqué provisoirement son examen par un vote oral.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a donné vingt-quatre heures à M. Pence pour répondre à cette requête à partir du moment où elle aura été votée, ce qui devrait avoir lieu mardi. Or, fidèle de Donald Trump, mais n’ayant plus de contacts avec lui depuis les événements du Capitole, Mike Pence n’a montré jusqu’ici aucune volonté de déclencher le dispositif, qui reviendrait à lui faire endosser les pouvoirs exécutifs pour les dix derniers jours du mandat Trump.

Selon le site Politico, au moins 218 démocrates sur les 435 élus que compte la Chambre des représentants soutiennent la résolution sur l’impeachment, ce qui suffirait à son adoption.
Si elle était adoptée, l’accusé – ici, Donald Trump – serait suspendu de ses fonctions au moment de sa comparution devant le Sénat.

Pour juger le président, le Sénat n’est alors plus présidé par le vice-président, comme c’est habituellement le cas, mais par le président de la Cour suprême. Le procès ressemble à une procédure pénale habituelle, l’accusé est représenté par un ou plusieurs avocats. Si la majorité aux deux tiers des sénateurs juge que le président des Etats-Unis est coupable, il est destitué et son vice-président le remplace immédiatement.

Donald Trump et son vice-président Mike Pence se sont rencontrés lundi soir dans le Bureau ovale, affichant leur intention de faire – pour l’heure – front commun face aux démocrates qui réclament le départ immédiat du président.
Les deux hommes, dont c’était le premier face-à-face depuis leur désaccord et les violences de mercredi au Capitole, ont eu une bonne conversation, a indiqué un responsable américain à la veille d’un déplacement de Donald Trump au Texas.

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