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LE DICTIONNAIRE DES CITATIONS DE THOMAS SANKARA

Né le 21 décembre 1949 dans le Nord de la Haute-Volta, Thomas Sankara suit une formation militaire à Madagascar. En 1983, il est nommé premier ministre. Mais le pays connaît une période d’instabilité qui le pousse à la tête du pays. Âgé de seulement 33 ans, il devient président et change le nom de son pays, la Haute-Volta pour le Burkina Faso (pays des hommes intègres).  Assassiné le 15 octobre 1987, il laisse des messages d’espoir à une génération. Considéré comme un symbole du panafricanisme, de l’Afrique des jeunes, Thomas Sankara s’est fait connaître pour la vision qu’il avait. Dans cet article, découvrez 35 de ses citations qui résument parfaitement sa manière de penser.

Sur l’émancipation de la femme

« La vraie émancipation de la femme, c’est celle qui responsabilise la femme. »
« La libération de la femme : une exigence du futur ! »

« Un homme, si opprimé soit-il, trouve un être à opprimer : sa femme ! »

« Il n’y a pas de révolution sociale véritable que lorsque la femme est libérée. »

« L’attention des parents pour les filles à l’école devra être égale à celle accordée aux garçons qui font toute leur fierté. Car, non seulement les femmes ont prouvé qu’elles étaient égales à l’homme à l’école quand elles n’étaient pas tout simplement meilleures, mais surtout elles ont droit à l’école pour apprendre et savoir, pour être libres. »

Sur la force, la responsabilisation et l’union du peuple

« Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. »
« Quand le peuple se met debout , l’impérialisme tremble. »

« Le système néocolonial tremble quand le peuple devenu maître de sa destinée veut rendre sa justice !»

« Le plus important, je crois, c’est d’avoir amené le peuple à avoir confiance en lui-même, à comprendre que, finalement,  il peut s’asseoir et écrire son développement ; il peut s’asseoir et écrire son bonheur ; il peut dire ce qu’il désire. Et en même temps, sentir quel est le prix à payer pour ce bonheur.»

« Oser lutter, savoir vaincre.»

«Vous ne pouvez pas accomplir des changements fondamentaux sans une certaine dose de folie. Dans ce cas précis, cela vient de l’anticonformisme, du courage de tourner le dos aux vieilles formules, du courage d’inventer le futur. Il a fallu les fous d’hier pour que nous soyons capables d’agir avec une extrême clarté aujourd’hui. Je veux être un de ces fous. Nous devons inventer le futur.»

«  Je n’y pense pas. Ca peut arriver. Mais je préfère ne pas y penser. Je me dis que coup d’Etat ou pas coup d’état, la solution résidera dans la capacité des masses à nous protéger. Bien sur quelqu’un peut sortir de la foule et tirer sur le président voilà, il est mort. C’est une chose qui peut arriver à tout moment. Le plus important c’est qu’à tout moment aussi le peuple ait besoin de chacun de nous. Parce-que nous faisons un travail utile. Nous ne marquons pas des buts à tous moment, mais nous sommes tous utiles dans l’équipe ».

Sur l’injustice et la liberté

« Ni le coran, ni la bible n’ont jamais pu réconcilier le riche et le pauvre. »

«L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère .»

Sur la révolution

« La patrie ou la mort, nous vaincrons.  »

« On peut tuer un homme mais pas ses idées. »

« Tuez Sankara, des milliers de Sankara naîtront ! »

« La Révolution démocratique et populaire a besoin d’un peuple de convaincus et non d’un peuple de vaincus, d’un peuple de convaincus et non d’un peuple de soumis qui subissent leur destin »

« Les révolutionnaires n’ont pas peur de leurs fautes. Ils ont le courage politique de les reconnaître publiquement, car c’est un engagement à se corriger, à mieux faire. Nous devons préférer un pas ensemble avec le peuple plutôt que de faire dix pas sans le peuple »

« Vivre en révolutionnaire, mourir en révolutionnaire. »

Sur le néocolonialisme

« Ceux qui veulent exploiter l’Afrique sont les mêmes qui exploitent l’Europe ! »

« Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont eux qui nous ont colonisés. »
Nous sommes étrangers à la dette, nous ne pouvons donc la payer.

Sur le développement de l’Afrique

« Le cinéma africain doit être aussi protégé du mauvais cinéma africain afin que le bon cinéma africain transcende et se maintienne »

« Comptons sur nos propres forces ! »

« Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité ! »

« Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie.»

« L’esprit de liberté, de dignité, de compter sur ses propres forces, d’indépendance et de lutte anti-impérialiste doit souffler du Nord au Sud, du Sud au Nord et franchir allègrement les frontières. D’autant plus que les peuples africains pâtissent des mêmes misères, nourrissent les mêmes sentiments, rêvent des mêmes lendemains meilleurs. »

« La maladie ne se guérit point en prononçant le nom du médicament, mais en prenant le médicament.»

Sur l’éducation

«Un militaire sans formation politique n’est qu’un criminel en puissance.»

L’on devient ce que l’on connaît
« Il faut que l’école nouvelle et l’enseignement nouveau concourent à la naissance de patriotes et non d’apatrides. Mettre un enfant à l’école doit cesser d’être perçu comme un simple placement comptable, si tant est vrai que la transformation continue des sociétés qui incombe aux générations successives comporte des éléments quantifiables et non quantifiables »

Sur la désinformation

« On parle du Plan Marshall qui a refait l’Europe économique. Mais l’on ne parle pas du Plan africain qui a permis à l’Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leurs économies étaient menacés, leurs stabilités étaient menacées. Qui a sauvé l’Europe ? C’est l’Afrique. On en parle très peu. On parle si peu que nous ne pouvons, nous, être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous en avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l’Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme »

« Les médias occidentaux, la presse impérialiste a souvent affirmé que le Burkina Faso était un pays surarmé. Vous avez souvent lu dans les journaux que notre pays a reçu des tonnes et des tonnes de matériel militaire. Fort heureusement, cette même presse s’est condamnée, s’est déjugée et a reconnu que le Burkina Faso était sous-équipé militairement. Ce n’est pas nous qui l’avons dit, ce sont eux qui l’ont écrit. C’est vrai, nous sommes sous-équipés, donc tous les propos qu’ils avaient répandus sur notre compte n’étaient que dénigrements. Aujourd’hui ils sont face à leurs propres dénigrements, face à leurs propres mensonges »

« D’autres avant moi ont dit, d’autres après moi diront à quel point s’est élargi le fossé entre les peuples nantis et ceux qui n’aspirent qu’à manger à leur faim, boire à leur soif, survivre et conserver leur dignité. Mais nul n’imaginera à quel point  le grain du pauvre a nourri chez nous la vache du riche »

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