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LE FANTÔME DE KADHAFI POURSUIT SARKOZY

Nicolas Sarkozy croyait que tout était fini en se débarrassant du leader libyen Mouammar Kadhafi qui avait financé secrètement sa campagne en vue de son élection présidentielle. Mais le crime n’est jamais parfait. Depuis l’assassinat de Kadhafi, Sarkozy enchaîne les soucis et est dans les mailles de la justice française.

L’ancien chef d’État Nicolas Sarkozy était de nouveau  lundi 12 octobre au Tribunal judiciaire de Paris pour une quatrième journée d’audition par les juges en charge de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Déjà entendu de mardi à jeudi pendant une trentaine d’heures, l’ancien chef de l’État s’est présenté à nouveau vers 14 heures au pôle financier du tribunal de Paris.

Le 31 janvier, les magistrats avaient mis en examen pour «association de malfaiteurs» l’un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, soupçonné d’avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Kadhafi qui auraient pu alimenter la campagne de Nicolas Sarkozy.
Le Parquet national financier avait en effet signé fin janvier un réquisitoire supplétif élargissant les investigations à ces faits d’«association de malfaiteurs», ouvrant la voie à des mises en examen de nouveaux suspects ainsi qu’à une aggravation des poursuites contre les protagonistes déjà impliqués.

Sarkozy dénonce «un complot »
Dans ce dossier, Nicolas Sarkozy avait déjà été mis en examen en mars 2018 pour «corruption passive», «recel de détournement de fonds publics» et «financement illégal de campagne». Il avait également été placé sous contrôle judiciaire.

Lors de sa dernière audition, en juin 2019, Sarkozy avait dit être «totalement innocent dans cette affaire», dénoncé un «complot», puis refusé de répondre aux questions des magistrats instructeurs, le temps de l’examen de recours visant à faire annuler l’enquête.

Mais un arrêt de la cour d’appel de Paris du 24 septembre a permis de relancer l’enquête : la chambre de l’instruction, chargée d’étudier les recours contre les actes d’instruction, a rejeté l’essentiel des pourvois déposés par le camp Sarkozy, qui invoquait des nullités, contre ces investigations.

Elle a ainsi presque entièrement validé les investigations lancées il y a huit ans dans cette affaire aux multiples ramifications. Nicolas  Sarkozy s’est pourvu en cassation contre cette décision, tout comme Woerth, Guéant, Djouhri, a indiqué une source judiciaire. Mais pour l’instant, le ciel ne fait que s’assombrir, annonçant un orage qui, non seulement a déjà anéanti son avenir politique, mais risque le conduire avec toute sa bande dans un long tunnel menant à la case prison.

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