LE FILS D’ALI BONGO POURSUIVI POUR CRIMINALITÉ EN BANDE ORGANISÉE , BLANCHIMENT D’ARGENT, PILLAGE…
Le piège du con qui attrape son propre chien. Voilà donc ce qui se passe au Gabon. Après avoir déclenché l’opération Scorpion qui a envoyé en prison son directeur de cabinet et les barons du régime, Ali Bongo est mis sous pression par les accusations portées contre son fils.
En effet, quatre organisations dont Ça suffit comme ça, Dynamique unitaire, Mouvement sauvons la République et le ROLBG ont décidés de porter plainte contre le fils aîné d’Ali Bongo pour «corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers et blanchiment des capitaux, détournement de deniers publics et biens mal acquis pour enrichissement illicite, blanchiment du produit du crime, criminalité financière en bande organisée, associations de malfaiteurs et pillage.»
« Nous nous basons sur un scandale qui s’est déroulé il y a bientôt une semaine. Des éléments de la gendarmerie ont arraisonné un véhicule contenant des millions. Un véhicule qui était conduit par des agents de la Garde présidentielle qui ont déclaré que cet argent appartenait à Noureddin Bongo. L’autre fait, c’est le blanchiment des capitaux. Le bâtiment abritant l’hôtel Nomad est un bâtiment public, qui a été conçu dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations. Aujourd’hui, ce bâtiment appartient à Noureddin Bongo. Noureddin Bongo est donc actionnaire dans cet hôtel, ce qui constitue une prise illégale d’intérêts. Donc, nous estimons que le fils du président de la République, qui est miraculeusement propulsé à la fonction de Coordinateur des affaires présidentielles, doit répondre de ces actes devant la justice, doit être poursuivi par les juridictions compétentes. L’opération anticorruption est une opération qui doit être impartiale, qui doit être orientée sur tous les criminels financiers, y compris ceux de la famille Bongo. », déclare Georges Mpaga, président exécutif national du Réseau des organisations libres de la société civile.
«Pour la crédibilité de la justice, nous demandons aux entités étatiques impliquées dans la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux, de diligenter les investigations en se saisissant de cette affaire qui confirme, une fois de plus, que l’épicentre de la corruption se situe au cabinet du président de la République», déclarent en chœur les plaignants .
Selon ces organisations, plusieurs sacs d’argent découverts à bord d’un véhicule de type Hundai Sonata de couleur noire, immatriculé AB 348 W, par les agents de la gendarmerie nationale affectés aux missions de contrôle routier au quartier Rio, le 6 janvier 2020 aux environs de 23 heures, appartiendraient au fils du président de la République gabonaise .
A cela s’ajoutent les informations livrées par la Lettre du continent sur les «activités opaques» des sociétés écrans de Nourredin Bongo Valentin enregistrées à Dubaï, à travers Family office et d’autres sociétés dont Média volontaire domicilié à Ecobank Gabon, avec pour co-gestionnaire le directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo, Abdoul Oceni Ossa. Autant de révélations intrigantes pour les acteurs de la société civile qui s’interrogent sur les sources de revenus dont disposent Nourredin Bongo Valentin pour justifier un tel patrimoine.
Pour l’instant, ni le président Ali Bongo, ni son fils, n’apportent la moindre preuve qu’ils ont des mains propres depuis que des accusations de vastes réseaux de détournements sont portés contre eux.