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LE FRANÇAIS HERVÉ NKOM CADRE DU RDPC, RÉVÈLE QU’IL A UNE FAUSSE CARTE D’IDENTITÉ CAMEROUNAISE

Cadre du parti au pouvoir RDPC, président de la commission départementale des investitures dans le Wouri, candidat aux élections législatives du 09 février 2020, Hervé Emmanuel Nkom a été déclaré inéligible lors du contentieux préélectoral du jeudi 19 décembre devant Conseil Constitutionnel. Après cette décision, Il s’est déchaîné sur ABK Radio.

 » Je ne suis plus candidat, mais je ne vais pas perdre ma langue. », a-t-il lancé avant d’expliquer :  » Concernant ma disqualification, les juges ont fait une interprétation de la loi, et je me soumets… On peut avoir des curiosités sur le fonctionnement du Conseil constitutionnel, mais ce sont des curiosités que je ne porte pas maintenant.  Ce conseil est une jeune institution qu’il faut accompagner. A  quelque chose malheur est bon, cela va ouvrir le débat sur la bi nationalité, mais sachez que je suis heureux d’être dans le RDPC, Je reste dans le RDPC ».

 

« Au nom de la Politique politicienne on en est là : ce n’est pas moi qui ai une tête de binational…Je suis Camerounais. Personne n’a contesté mes origines. Le conseil a estimé que j’aurais une autre nationalité mais c’est pas à moi d’en apporter la preuve. Je dis encore : Je ne suis pas Français, cette décision est injuste, mais j’accepte », a-t-il plaidé.

« J’ai ma CNI, mon acte de naissance, mon certificat de nationalité, etc… Je suis Camerounais. Je ne suis pas Français, j’ai dû prendre un visa pour me rendre en  France il y a deux ans et cela a été démontré devant la Cour. Je suis bel et bien Camerounais .  Vous avez au sein de nos équipes nationales des binationaux et des étrangers qui gagnent des compétitions et trophées et ça ne choque personne », déclare Emmanuel Nkom.

 

« Je suis peut-être inéligible mais je serai aux élections, Je vais participer à cette campagne, car Nintcheu voulait la disqualification du RDPC dans ces élections locales, mais il ne l’a pas obtenu. Je ferai la campagne au nom du RDPC sur le terrain et l’honorable Nintcheu  sera battu.  Certains ont eu le plaisir de dix minutes, mais rien après. Le parlement ce n’est pas le bout du monde et je n’y allais pas pour trouver un emploi, j’y allais pour apporter ma contribution à l’évolution du débat politique à l’assemblée nationale. », a-t-il conclu.

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SUR LA DOUBLE NATIONALITE
On, et moi le premier, se moque d’Hervé Emmanuel Nkom depuis hier, suite à la décision du Conseil Constitutionnel à son encontre, le renvoyant à son pays : la douce France.
Quand on a fini de rire, ce qui est arrivé à l’ancien « golden boy » pose un problème plus important qui va enflammer les débats dans ce pays au cours des années à venir : la double nationalité.

Certains sont pour : leur conviction repose parfois sur une argumentation solide.
D’autres sont radicalement contre, en mettant tout aussi en avant, des arguments solides.
Il faudra bien un jour trancher ce problème. Il est néanmoins amusant et surtout incompréhensible de constater que quelqu’un comme Joseph Antoine Bell, par exemple, qui a gagné de nombreux trophées pour le compte du Cameroun, soit en réalité, si nos informations sont correctes, un étranger au sens de la loi camerounaise.

Mais c’est la loi votée par un gouvernement qu’il soutient et dont le chef est une espèce d’oracle pour lui.

C’est ce même gouvernement qui vient de voter une loi sur la décentralisation qui fait que certains postes électifs sont réservés aux autochtones ; loi qu’il applaudit des deux mains.
Qu’il souffre alors que des gens comme moi lui rappelle, ainsi qu’à ses semblables, qu’ils n’ont rien à faire dans nos « affaires en matière de politique interne» ; qu’ils aillent s’occuper de politique en France.

Je rappelle en passant, que la nationalité « footballistique » n’a rien à voir avec la nationalité qu’un État confère à des individus. Les équipes de football d’Algérie, de Tunisie, du Mali…sont pleines de français ; aucun d’eux, au cas où leur pays n’accepte pas la double nationalité, ne peut prétendre être élu à quelque poste politique que ce soi.

On ne peut pas être pour les droits des autochtones supérieurs à ceux des allogènes, et vouloir en plus que ceux des étrangers, surtout français, soient supérieurs à ceux des mêmes allogènes. Là, cela devient de la pure escroquerie.

Et puis, je demande à Hervé Emmanuel Nkom et Joseph Antoine Bell, qu’y a-t-il de honteux à être français ? On a en France la sécurité sociale garantie : c’est déjà énorme par rapport à un vulgaire allogène ou autochtone Camerounais.

Benjamin Zebaze

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