LE GABON FERME SES FRONTIÈRES AU CAMEROUN
Une énorme décision vient d’être prise par le gouvernement gabonais. C’est par une lettre du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha adressée au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Alain Claude Bilie-By-Nze, que le gouvernement gabonais a annoncé la fermeture de ses frontières.
Le Gabon a décidé d’interdire provisoirement les mouvements de personnes aux frontières du nord du pays en prévision des cas déclarés du coronavirus Covid-19 au Cameroun. Cette décision a immédiatement été prise juste après l’officialisation du ministre camerounais de la Santé publique de l’apparition d’un cas avéré de coronavirus à Yaoundé.
Cette annonce a conduit le gouvernement gabonais à prendre des mesures d’urgence visant à prévenir tout risque de transmission et d’apparition d’un foyer au Gabon. Aussitôt , le Premier ministre, Chef du gouvernement gabonais Julien Nkoghe Bekale, a tenu une réunion « axée sur le renforcement des structures sanitaires et des mesures nécessaires de surveillance pour parer à toute éventualité et compte tenu de la découverte récente d’un cas de coronavirus à Yaoundé au Cameroun », a-t-on pu lire.
La lettre du gouvernement camerounais informe le Cameroun de la décision « de restreindre provisoirement les mouvements de personnes aux frontières Nord ». Il s’agit des frontières terrestres fréquemment traversées par les commerçants camerounais et gabonais. Le gouvernement a par ailleurs précisé que « cette mesure ne s’étend pas aux camions de transport de marchandises pour lesquels nous exigeons néanmoins des contrôles nécessaires, en vue de circonscrire tout risque éventuel ».
Compte tenu du fait que ces camions sont tout de même conduits par des personnes humaines susceptibles d’avoir été en contact avec d’autres personnes, l’on est en droit de s’interroger sur la pertinence d’une telle mesure. Les camions en provenance du Cameroun vont-ils entrer au Gabon sans chauffeurs? Si le Gabon ferme complètement ses frontières au Cameroun, les Gabonais vont mourir de faim au lieu du coronavirus. Alors, quel mal faut-il choisir ?
