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LE GÉNÉRAL QUI A SAUVÉ YAOUNDÉ ET PAUL BIYA MEURT

Le Général Jean Nganso Sunji 84 ans est décédé cette nuit. Il aura joué un rôle clé lors du putsch manqué de 1984. Son ingenieurie selon certains témoins, aura permis de repousser les putchistes qui contrôlaient déjà l’essentiel des sites stratégiques de la ville.

Jean Nganso Sundji est né le 15 octobre 1937, il etait ingénieur diplômé de l’Ecole polytechnique de Paris. Ecole française qu’il a fréquentée de 1958 à 1960.Ensuite ingénieur civil des ponts et chaussées de Paris.

« Décès cette nuit des suites de maladie à l’âge de 84 ans du général de corps d’armée Jean Nganso Sunji.  Enrôlé le 1er octobre 1956, cet Ingénieur de l’Ecole polytechnique de Paris en 1960 avait été élevé au rang de général de brigade en 1983. Après avoir occupé pendant de nombreuses années le poste de chef d’état-major de l’armée de l’air, Il avait été admis à la deuxième section le 11 mars 2011 », a confirmé le journaliste Thierry Ngogang.

Jean Nganso Sundji fait effectivement partie de ceux qui ont œuvré à faire échouer la tentative de coup d’Etat, en organisant une riposte musclée à la taille des assauts des mutins. Des militaires restés fidèles à l’ancien président, Ahmadou Ahidjo. Les putschistes avaient déjà pris le contrôle de l’aéroport et réussi à encercler le Palais présidentiel d’Etoudi.

Le général Jean Nganso Sundji n’est pas resté impassible face à ces actes de rébellion. Au contraire, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, a mis en mouvement en collaboration avec le colonel Yakana, les troupes de Douala et de Koutaba. Comme les autres officiers supérieurs de l’armée camerounaise, entre autres, l’incontournable général Pierre Semengue qui venait de s’échapper de son domicile assiégé par les chars des mutins qui tiraient sans cesse, James Tataw, le colonel Asso’o qui avaient échappé des griffes des mutins, le chef de bataillon Titus Ebogo qui était parti d’Ebolowa pour renforcer le dispositif de Yaoundé, Jean Nganso qui fait partie aujourd’hui de la deuxième section des cadres d’officiers généraux, a ainsi donné du répondant aux soldats de la Garde républicaine. On le retrouvera au front des combats.

Il ne fallait laisser aucun point stratégique de la ville de Yaoundé aux mutins. Question de sauver, à tout prix et à tous les prix le régime de Paul Biya, devenu le second président du Cameroun à 49 ans.  Le combat urbain avait pour but ultime de réduire la résistance de la Garde républicaine à partir de son camp d’Obili, considéré comme la principale base arrière de la mutinerie.

Jean Nganso contribua aussi à neutraliser au maximum, le déplacement des blindés et autres engins mobiles des putschistes et de les déloger des abords du Palais présidentiel. Le chef d’Etat-major de l’armée de l’air a surtout brillé par l’encadrement des troupes restées loyales aux institutions.

Sa carrière de militaire commence lorsqu’il est promu Lieutenant le 1er août 1960, capitaine le 27 décembre 1962, Comandant le 24 juin 1964, Colonel le 22 juin 1973, Général de brigade le 1er juillet 1983, et Général de division le 5 février 1993. Depuis le 25 septembre 2001, il est Général de corps d’armée.

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