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LE GÉNÉRAL WANTO ANNONCE L’HYPER VIOLENCE POUR LA DICTATURE SANGLANTE DE BIYA

DÉCLARATION DU CONSEIL DES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA (CCD) SUR LA SITUATION POLITIQUE NATIONALE DU CAMEROUN

Risque maximum d’escalade généralisée

Depuis bientôt trois ans, le gouvernement camerounais, à travers ses autorités administratives, refuse systématiquement d’autoriser les marches pacifiques déclarées par les partis politiques  de l’opposition et la société civile qui sont déterminés à se battre pour le triomphe d’une réelle démocratie au Cameroun.

Tous les prétextes ont été bons pour justifier les refus des manifestations de l’opposition par le pouvoir qui invoque entre autres les troubles à l’ordre public, les tentatives de déstabilisation, les risques de débordement, le  non-respect de la distanciation exigée par la riposte à la  COVID-19, nous en passons et des meilleurs.

Aussi farfelus que ridicules, ces prétextes ont été, et continuent d’être brandis par les préfets et sous-préfets du Cameroun qui, à l’unisson, continuent d’étouffer la volonté du peuple camerounais de se rassembler pacifiquement pour faire valoir son opinion sur les sujets  cruciaux inhérents, d’une part à l’intégrité nationale, et d’autre part à la justice sociale, la démocratie et au respect des droits humains.

Il est important de  souligner que l’administration publique camerounaise et ses affidés, par le truchement de ses forces de l’ordre, ne se limitent  pas à de simples violations des droits humains fondamentaux. Ces forces de l’ordre traquent  et persécutent les militants et dirigeants de certaines formations politiques jusque dans  leurs  résidences  privées. Elles en sont même arrivées à procéder à l’enlèvement des hauts cadres d’une frange de l’opposition politique dont le crime est de vouloir participer à la vie de la nation. Les cas à répétition du MRC et quelquefois du SFC en sont les parfaites illustrations.

Sans nul doute, un mot d’ordre a été donné par le sommet de l’État en ce sens. Aucun espace d’expression libre des opinions  n’est donné à  personne ou groupe de personnes se réclamant  simplement de la mouvance du changement démocratique. Faire cela à une opposition politique est inadmissible et vouloir réduire à sa plus simple expression cette frange de l’opposition constituée de la majeure partie de la population relève de l’arnaque démocratique qui va installer le Cameroun dans la quadrature du cercle. Parce que  nul ne peut plus réduire au silence qui que ce soit au Cameroun, nous, membres du CCD et acteurs du changement au Cameroun, tenons à crier notre désapprobation. Nous prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur toutes les dérives dictatoriales au Cameroun.

Dans le contexte politique actuel où, jour après jour, nous voyons s’intensifier la guerre au NORD -OUEST  et SUD-OUEST du Cameroun, avec son cortège de morts civils et militaires, comment ne pas s’en offusquer et se demander pourquoi nous en sommes arrivés là?

Au commencement de cette guerre, le gouvernement refusait tous azimuts toute forme d’expression libre aux associations et groupes sociaux de cette partie du territoire. Malgré la détermination des groupes corporatistes à jouer à fond le jeu des revendications pacifiques, l’État choisit de faire la sourde oreille et de leur servir une répression brutale et sauvage. Puis ce fut l’escalade. Et c’est l’effet domino de cette escalade que nous observons aujourd’hui. Pourtant, nombreux sont ceux qui, à l’époque, attiraient l’attention du gouvernement sur les risques de cette recrudescence de la violence observée de nos jours. Mais c’était sans compter avec la détermination d’un gouvernement  criminel et autiste, décidé à réduire au silence les voix des groupes de Camerounais qui ne demandaient qu’à être écoutés.

Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’inquiétude qu’au C.C.D (Conseil des Camerounais de la  Diaspora), nous constatons que le contexte politico-social au Cameroun oriental est similaire à celui qui régnait en 2016 à la veille de la montée de la guerre dans le  Cameroun occidental.  La situation est des plus alarmantes et à mille lieues,  ça sent, la poudre.

Comme à la veille du début de la guerre du NORD -OUEST  et SUD-OUEST  au Cameroun, les prophètes de la division et les entrepreneurs de guerre font des pieds et des mains pour ouvrir d’autres fronts qui alimenteront le business de la guerre civile. Le C.C.D  (Conseil des Camerounais de la  Diaspora) attire l’attention de la communauté nationale et internationale sur les risques de l’escalade hyper sanglante qui a déjà fait son lit dans les deux régions anglophones du Cameroun.

Certes, quelques partis politiques ont réussi à convaincre leurs militants de la nécessité et des bienfaits de la paix dans le contexte que nous vivons, mais quid de leurs sympathisants qui estiment qu’en face, le régime en profite pour entretenir la guerre?  Les différents leaders de ces partis, comme on peut l’imaginer, ne peuvent offrir que ce qu’ils ont: la paix et les urnes. Mais combien de temps dureront encore ces frustrations accumulées depuis des mois et des années? Combien de couches de frustrations, et de crimes crapuleux le gouvernement va-t-il en rajouter?

Que ceux qui pensent que ces leaders politiques peuvent arrêter l’escalade de l’hyper violence qui se profile se détrompent le plus rapidement. Parce qu’en toute chose, il faut savoir considérer la fin, surtout quand il s’agit d’une dictature sanglante qui n’hésite pas à assassiner, de torturer et emprisonner des milliers de Camerounais pacifistes.

Le CCD tient à faire savoir qu’il haussera le ton au cas où le ver continuera d’être dans le fruit, dans l’indifférence inexplicable d’un gouvernement qui se plaît à tuer ses propres enfants. Prévenir ne valait-il pas mieux que guérir et un homme averti n’en vaut-il pas deux?

AFIN QUE LA PATRIE TRIOMPHE !

Fait à Paris, le 31 octobre 2021

Pour le CCD

Le Général-Président Robert WANTO

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