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LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE SOUHAITE QUE 60% DE LA POPULATION ATTRAPE LE CORONAVIRUS

Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé félicite la Chine qui a fait baisser l’épidémie de coronavirus en optant pour la mise en quarantaine de toute une ville, et que l’Italie vient d’adopter des méthodes radicales de confinement, le gouvernement du Royaume-Uni, lui, souhaite plutôt la prolifération du virus à grande échelle.

La stratégie du Premier  britannique consiste à favoriser le développement d’une « immunité collective » au sein de la population, en espérant que le virus se propage lentement. Selon le conseiller scientifique du gouvernement Patrick Vallance, un tel processus pourrait fonctionner si 60 % de la population était atteinte.

Suivant l’avis de ses conseillers, Boris Johnson permet aux écoliers et aux étudiants britanniques de se rendre, lundi, dans leur établissement. Si Downing Street semble avoir changé d’avis au sujet des rassemblements (ils pourraient finalement être limités à partir de la semaine prochaine selon des informations du Monde), aucune mesure de confinement stricte n’a été décrétée. Les personnes présentant des symptômes légers du Covid-19 (la maladie causée par le SARS-CoV-2) doivent seulement rester chez elles sept jours et limiter les contacts avec leurs proches, selon les recommandations des autorités en date du jeudi 12 mars.

L’objectif du gouvernement britannique n’est pas d’éradiquer le virus, mais plutôt de limiter sa propagation pour éviter un « second pic » épidémique à l’hiver prochain selon M. Vallance le « chief medical officer », l’administeur en chef de soins de santé qui supervise la gestion des centres médicaux. Il faudrait qu’environ 60 % de la population britannique contracte le virus pour qu’elle développe cette immunité collective permettant d’éviter de futures épidémies. « Il n’est pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus. Et ce n’est pas non plus souhaitable car il faut que la population acquiert une certaine immunité » a martelé dans les médias l’ex-chef de la recherche et développement du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK).

Certains spécialistes estiment qu’une telle mesure pourrait provoquer la mort de centaines de milliers de morts au Royaume-Uni. Le pays a franchi samedi 14 mars le cap du millier de personnes contaminées, avec 1 140 personnes testées positives, contre 798 la veille. Mais un haut responsable de santé a estimé cette semaine que le nombre de personnes infectées se situerait en réalité entre 5 000 et 10 000.

Pendant ce temps, la reine d’Angleterre est la première à fuir le coronavirus.  La sécurité de la reine Elizabeth II a été renforcée. Il y a quelques jours, on pouvait prendre connaissance du plan d’urgence élaboré pour assurer la protection de la monarque en cas de propagation forte du virus. Une source proche de la famille royale avait confié au Daily Mail : «Elle pourrait être forcée de déménager à Sandringham ou à Balmoral pour limiter le risque d’infection, avec une réduction du personnel. Elle ne serait entourée que d’un très petit comité ».

Et la Reine n’est pas la seule à être concernée par ces mesures de sécurité : le prince Philip devrait lui aussi réduire ses apparitions publiques. Camilla Parker Bowles et le prince Charles ont quant à eux annulé leur prochain voyage.

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