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LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS ACCUSE UN GÉNÉRAL AMBAZONIEN QUI N’A JAMAIS EXISTÉ À KUMBA

Comme il fallait s’y attendre, après le massacre le 24 octobre dernier d’élèves au Mother Fransisca Bilingual International Academy de Kumba, le gouvernement camerounais à travers le ministère de la Défense fait dans de la prestidigitation et de l’enfumage dans le but d’enterrer définitivement le dossier et donner l’impression que des soldats camerounais n’y sont pour rien dans ce massacre et ce sont plutôt mis en ordre de bataille pour rattraper les auteurs qui, selon le pouvoir de Yaoundé, sont des « rebelles sécessionnistes ».

Si d’après le communiqué ci-dessous, le « terroriste » Wonke, général séparatiste à ce qu’il parait dans le communiqué, a été identifié comme faisant partie du commando qui a attaqué l’école, cela dénote de ce que les soldats camerounais connaissaient parfaitement les auteurs au point de pouvoir les identifier. Ce qui est plus que suspect et laisse croire que les auteurs étaient soit des supplétifs de l’armée, soit un commando mixte de militaires et de milices, soit alors les soldats camerounais eux-mêmes.

Contrairement à ce que mentionne le communiqué du ministère de la Défense, il n’existe pas de général séparatiste à Kumba appelé Wounke. Le chef séparatiste du Kumba LGA Restorations Forces s’appelle General Above The Law et est toujours bien en place à Kumba.

Le communiqué indique que c’est sur la base des renseignements collectés auprès des populations que les « rebelles sécessionnistes » ont été interpellés. Comment les populations qui n’ont pas vécu la scène et qui se sont massivement ruées vers l’école après l’attaque pour pleurer ou pour chercher à comprendre ce qui s’est passé, pouvaient savoir avec exactitude qui a opéré au sein de cette école ? Et si d’aventure les populations ont livré les « rebelles sécessionnistes » aux forces de défense, c’est qu’il s’agit en réalité des milices du pouvoir en place car les vrais indépendantistes armés vivent en harmonie avec la population locale

Ce communiqué vise simplement à brouiller les pistes qui conduisent aux véritables auteurs et commanditaires de cette attaque qui se trouvent au sommet de l’État du Cameroun. Ne soyons pas dupes, si les Amba Restorations Forces étaient si aisées pour l’armée à interpeller, on ne parlerait plus de ce conflit depuis belle lurette.

Michel Biem Tong, journaliste web en exil

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