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LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS VALIDE UN VACCIN CHINOIS NON HOMOLOGUÉ

Le gouvernement  camerounais a annoncé qu’il allait  réceptionner 400 000 doses de vaccin AstraZeneca le 17 avril prochain sous prétexte qu’il a été homologué par l’OMS. Et subitement,  c’est le vaccin chinois Sinopharm qui est accueilli en grande pompe au Cameroun alors qu’il n’a pas encore reçu l’homologation de l’Organisation mondiale de la santé. Et c’est le ministre de la Santé Malachie  Manaouda qui joue au cobaye pour convaincre les populations à se vacciner. Lisez l’analyse de ce spécialiste en économie de santé :

Je suis très amusé de voir, depuis dimanche, des images concernant l’arrivée du vaccin chinois et dès le lendemain le début de la campagne de vaccination.

Cette situation m’amène à me poser les questions suivantes: à quoi joue notre gouvernement? Est-il sérieux?

Ces questions viennent du fait qu’il y a quelques semaines, le choix du vaccin à polémique Astra Zeneca a été justifié par le fait qu’il soit homologué par l’OMS. Par ailleurs, à chaque fois qu’il faut prendre une décision concernant la santé au Cameroun, on voit des dirigeants qui récitent en choeur les directives de l’OMS en indiquant qu’elle est la seule à nous montrer le chemin.

Cependant, le vaccin chinois qui a été accueilli de façon triomphale par ces mêmes choristes de l’OMS n’a pas encore reçu l’homologation de celle ci. A titre de rappel, les experts de l’Organisation, à la date du 31 mars, ont déclaré que les vaccins chinois sont certes sûrs et efficaces mais nécessitent d’autres études importantes afin de recevoir une homologation.

Alors comment comprendre que les choristes de l’OMS acceptent un vaccin non homologué par leur chorale?

Est ce à dire que c’est par incompétence ou irresponsabilité qu’ils récitent toutes les idées de l’OMS ?

L’utilisation de ce vaccin chinois montre clairement que nos dirigeants éprouvent juste une profonde paresse quand il s’agit d’apporter une réflexion adaptée sur les questions de santé. Cette paresse produit ainsi une récitation non seulement des politiques de santé mais également des mesures.

En conclusion, l’OMS ne nous impose pas des directives mais ce sont nos dirigeants qui jouent la carte de la paresse pour ne pas apporter des solutions adéquates à la santé des populations.

Par Albert ZE, Economiste de la santé

 

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