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LE GOUVERNEMENT TCHADIEN CONFIRME L’ASSASSINAT DE SES MILITAIRES

Des militaires tchadiens ont ete tués  jeudi « dans une embuscade », à proximité de Ngouboua, proche de la frontière nigériane, a déclaré à l’AFP Chérif Mahamat Zene, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien. A l’en croire, cette violente attaque  a coûté la vie à  deux militaires alors que 11 autres personnes ont été blessées, dont 4 civils ».

La branche dissidente du groupe terroriste Boko Haram, ISWAP a revendiqué cette attaque évoquant un bilan de 16 soldats tués. Le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemée d’îlots habités, dont certains sont des repaires des groupes armés.

L’insurrection Boko Haram est née en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins, notamment autour du lac Tchad: Niger, Cameroun et Tchad.

Suite à l’attaque de Boko Haram le 23 mars 2020 faisant plus de 98 morts dans les rang de l’armée tchadienne, le président Idriss Deby Itno avait  dirigé personnellement l’opération « colère du Bohoma » dont le but était  de nettoyer la zone insulaire du lac Tchad avec l’accord du Niger et du Nigeria.

Si cette opération de contre-attaque contre le terrorisme dans la région  devrait être des plus efficaces si plusieurs actions d’accompagnement étaient  prises. Car face à l’avancée de l’armée tchadienne, les terroristes s’étaient  repliés pour se cacher au sein des populations vivant aux frontières des pays limitrophes du Tchad. Dans cette guerre asymétrique, le renseignement /l’information est un moyen capital d’aide à la formulation des stratégies opérationnelles efficaces.

Ainsi, pour que cette initiative puisse réduire la capacité de nuisance de BokoHaram de manière significative, une collaboration plus profonde avec les populations et les comités de vigilance est à exploiter. En outre, les forces multinationales mixtes ( FMM ) stationnées aux frontières du Cameroun, Lybie, Centrafrique Niger et Nigeria doivent renforcer leurs ressources humaines et logistiques pour effectuer des campagnes offensives de ratissage sur tout le territoire occupé par les djihadjistes afin de causer un maximum de perte à l’ennemi et de bloquer ses sources d’apprivoissement en armes et voitures.

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