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LE JOUR OÙ LE MARÉCHAL MOBUTU A PLEURÉ DEVANT SES MINISTRES ET SON

Il y a exactement 29 ans, le 24 avril 1990, le Zaïre aujourd’hui République Démocratique du Congo, tournait l’une des pages les plus marquantes de sa tumultueuse histoure depuis sa création en 1885. Il s’agissait de son entrée dans une ère de démocratie de son système politique, se mettant à la suite du vent qui avait secoué le monde après la chute du Mur de Berlin. C’est sanglé dans le grand uniforme de Maréchal que Mobutu Sese Seko, Chef incontesté depuis 1965, avait été poussé à accepter le multipartisme . Le moment fut  grave, solennel et intense comme pour tout événement important, mais c’est la forte émotion que n’avait pas pu contenir le grand Chef qui marqua les esprits. Lui qui imposait par son imposante stature et une imbralable assurance avait versé de chaudes larmes. Il avait  pressenti sa fin proche, lui qui ne s’imaginait pas le Zaïre sans lui et avait un jour déclaré « Après moi, c’est le déluge »

Devant un parterre de ministres, magistrats, généraux et parlementaires, Mobutu Sese Seko déclara qu’il avait décidé   » seul devant sa conscience de tenter l’expérience du pluralisme politique dans notre pays [au Zaïre], avec à la base le principe de la liberté pour chaque citoyen d’adhérer à la formation politique de son choix « .

Et d’une voix tremblotante ,il poursuivit : « Que devient le chef dans tout cela ?Je vous annonce que je prends ce jour congé du Mouvement populaire de la révolution, pour lui permettre de se choisir un nouveau chef devant conduire…  »

Après un silence de mort, le tout puissant Léopard, lança un regard en direction de l’assistance en coulant les larmes:  » Comprenez mon émotion « . C’était le début de la fin.

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