LE LEADER SÉCESSIONNISTE RESTERA EN PRISON, LES GÉNÉRAUX AMBAZONIENS RÉAGISSENT
Beaucoup ont applaudi lorsqu’a été annoncée la décision du président de la république du Cameroun Paul Biya de mettre fin aux poursuites judiciaires contre 333 prisonniers liés à la crise anglophone. Mais, l’espoir pour détendre la crise anglophone est retombée comme un ballon percé, puisque la mesure ne concerne pas Ayuk Tabe le président autoproclamé de la république imaginaire d’Ambazonie, ni ses compagnons d’infortune arrêtés au Nigeria. Voilà qui va encore motiver les sécessionnistes de poursuivre leurs combats jusqu’à la dernière goutte de sang.
Alors que le Premier ministre Joseph Dion Ngute a présenté cinq individus comme étant des combattants sécessionnistes qui ont décidé de déposer les armes pour rejoindre le dialogue , l’Ambazonian Sef Defense Council a démenti formellement qu’il n’y a pas de de généraux ou de commandant appartenant à l’Ambazonie qui aient pris part au dialogue national. Tout comme aucun milicien de la République auto-proclamée n’y a pris part.
Pour le conseil d’autodéfense ambazonien il s’agit juste d’une manipulation ourdie par le régime de Paul Biya. « Le conseil d’autodéfense ambazonien souhaite vous informer que les photos et les vidéos des prétendus généraux et commandants ambazonens qui assistent au soi-disant dialogue national de Biya, font partie d’une mise en scène. Ils sont tous faux. Aucun général ou commandant ambazonia n’a assisté à ce ce congrès du RDPC appelé dialogue national.
Ce que vous voyez, c’est un autre effort et une nouvelle tentative de M. Paul Biya et ses sbires de manipuler et de tromper notre peuple et la communauté internationale comme ils le font depuis des décennies », lit-on dans une note.
Voici également le discours prononcé par le vice-président de l’Ambazonie le 1 er octobre, à l’occasion de la célébration de leur indépendance traduit par nos confrères de Cameroon Web:
« Chers Ambazoniens,
Il y a vingt-quatre mois aujourd’hui, nous, les habitants d’Ambazonia, avons pris la décision capitale de rétablir notre indépendance. Cette résolution importante a donné naissance à la République fédérale d’Ambazonia. Le 1er octobre 2017, nous avons affirmé que tous les hommes sont créés égaux avec les mêmes droits inaliénables. Parmi ces droits figurent: la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Pendant cinquante-six ans auparavant, nous, peuples du sud du Cameroun, vivions sous l’annexion et l’occupation illégales de la République française du Cameroun.
Mes camarades du sud du Cameroun, mes camarades ambazoniens, mes concitoyens, aujourd’hui est votre 1er octobre, aujourd’hui est votre journée, représente aujourd’hui plus que tout le symbole le plus fort de notre résistance. Ce jour-là, nous nous souvenons des grands noms comme ALBERT MUKONG, CHEF AYAMBA, MARTIN LUMA, MOLA NJOH LITUMBE, AMBASSADEUR FOSSUNG, PA NFOR NFOR, NGALA, PROFESSEUR CARLSON AYANGWE, Gouverneur ACHU MOFOR, JUSTICE ARRING YON, de même que le gouverneur Ce jour-là, nous nous souvenons des disparus représentés par SAM SAWYER, BABY MARTHA et MAMI APPIA brutalement assassinés par les forces terroristes franco-camerounaises. Dans tout cela, nous sommes définis comme une génération imparable et nous devons le célébrer alors que nous nous alignons triomphalement sur la reconquête de notre terre.
Chers Ambazoniens,
Les deux dernières années ont été difficiles et sanglantes. Depuis le rétablissement de notre indépendance, plus de 10 000 membres de notre peuple ont été brutalement assassinés par le régime de Yaoundé. Plus de 270 de nos villages ont été incendiés. Les Nations Unies et d’autres agences internationales respectées signalent qu’il y a plus d’un demi-million de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Plus de 150 000 réfugiés vivent au Nigéria voisin et dans d’autres pays. La vie est devenue incroyablement difficile pour beaucoup de ceux qui vivent encore à Ambazonia.
La question que me posent souvent les ambazoniens et certains de leurs sympathisants au cours de mes voyages et réunions est la suivante: est-ce que cela en valait la peine? Notre restauration de l’indépendance valait-elle la peine et les sacrifices consentis jusqu’à présent? Ma réponse est un oui catégorique. Pour répondre à cette question, permettez-moi d’attirer votre attention sur le fait que le droit international est sans équivoque selon lequel les personnes ont le droit de décider de leur propre destin, y compris de leur statut politique. Le droit à l’autodétermination est inscrit dans la Charte des Nations Unies et clarifié dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Oui, il était juste que nous ayons cessé l’annexion de nos terres. L’idée que les occupants peuvent donner liberté et indépendance est une illusion.
Aujourd’hui, je veux que nous considérions le thème; Laissez-nous reconstruire ensemble en possédant notre espace.
Après le 1er octobre 2017, il ne serait jamais facile d’être un nouvel État. Le régime néo-colonial français-camerounais n’allait jamais quitter notre pays de manière volontaire et pacifique. Mais leur barbarie et leur meurtre ont choqué tous. De Kwakwa au palais de Bafut, de Muyuka à Batibo, de Pinyin à Mamfe, d’Akwaya au village de Njong à Santa, ils ont lancé des meurtres et des crimes génocidaires sur notre peuple. La monnaie du régime à Yaoundé est le massacre. Leur but est de nous transmettre la peur et un maximum de dégâts en prétextant que l’annexion ratée du sud du Cameroun rend les deux Cameroun un et indivisibles. En tant que Camerounais du Sud, nous devons démystifier ce mensonge.
Au cours des deux dernières années, certains des soldats les plus courageux que notre terre aurait jamais produits sont tombés. Mes pensées vont à leurs âmes et à leurs familles. Leur grand service à notre nation ne sera jamais oublié. La petite Martha, âgée de quatre mois, qui a été enfermée à la tête par les forces du régime à Yaoundé, et les milliers de personnes de notre peuple assassinés de manière violente et irréfléchie par le régime de Yaoundé resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Les glorieux déchus ressusciteront. MON FELLOW AMBAZONIENS, MON FELLOW PEOPLE, REJOIGNEZ-MOI, OBSERVONS UNE MINUTE DE SILENCE EN L’HONNEUR DES MILLE ET DES MILLIERS DE NOTRE PEUPLE MASSES PAR LES CAMEROUNS FRANÇAIS, DES FORCES MILITAIRES MILITAIRES BRUTALES CONSTITUANT UN RÉSULTAT DE LA LIBERTÉ MILITAIRE
Le monde sait qu’Atanga Nji et d’autres de la République du Cameroun dirigent des milices à Ambazonia dans le seul but d’enlever, de terroriser, de mutiler et de massacrer notre peuple. Leurs cruautés sont enregistrées et diffusées sur les médias sociaux pour brosser un tableau déplorable de nos forces de restauration. En tant que gouvernement, nous exhortons toutes nos forces de restauration à respecter notre population civile en tout temps. Ces crimes perpétrés par le régime de Yaoundé seront exposés pour que le monde entier ne voie pas loin dans l’avenir. NOUS RESTERONS ENTIÈREMENT ENGAGÉS POUR LA PROTECTION DE TOUTES LES POPULATIONS CIVILES ET LE RESPECT DU TOUT DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE.
Notre leader révolutionnaire et notre président Sisiku AyukTabe, ainsi que son équipe de direction, ont été enlevés le 5 janvier 2018 à l’hôtel NERA à Abuja, au Nigéria, et sont illégalement retournés à la République du Cameroun deux semaines après. Après un procès au tribunal militaire de Yaoundé qui a duré neuf mois, le 19 août 2019, ils ont tous été condamnés à une peine d’emprisonnement à perpétuité en dépit de la décision de la Haute Cour d’Abuja déclarant que leur enlèvement était illégal et ont ordonné leur retour au Nigéria. Leur courage et leur détermination sans faille continuent d’être une source d’inspiration continue pour nous en tant que pays.
Le rôle de la diaspora dans notre lutte est vital. Des manifestations dans les ambassades au lobbying auprès du Congrès américain, des collectes de fonds à l’activisme politique, le rôle de la diaspora est devenu de plus en plus puissant et nécessaire. Mais, au cours des derniers mois, certains membres de la diaspora ont perdu leur attention. [CES] ont dirigé [leurs] énergies de manière honteuse pour attaquer [AUTRES AMBAZONIENS, PLUS QUE DE GARDER LEURS EFFORTS SANS APPARENCE VISANT À SORTIR DE L’OCCUPAYER DE CHAQUE POUCE D’AMBAZONIA]. [CES] ont ôté les yeux du prix. Le temps pour que cela s’arrête est maintenant. Le but -Buea- est-il devenu insignifiant?
Alors que nous célébrons notre deuxième anniversaire, mon message à la diaspora est simple: UNITEZ-VOUS POUR LA LIBERTÉ DE LA PROPRIÉTÉ COMME SOL ZERO. La signification de l’unité n’a jamais été aussi cruciale. Nous nous unissons maintenant ou nous périssons. L’unité maintenant ou les souvenirs de tous nos héros tombés au combat deviennent futiles. Quand je regarde la diaspora, je ne vois pas le CONSORTIUM, le SCOOP, l’APLM, l’AGOVC, l’IG, le SCACUF, le MORISC, le SCEW, le SCAW, le ROA, le SCNC, etc. Je vous vois tous comme mes frères et soeurs. Ayons des conversations et des débats honnêtes pour construire des alliances qui se concentreront sur une image plus globale – Buea. NOUS AVONS DÉMARRÉ CE PROJET DE CONSTRUIRE DES ALLIANCES ET DEMANDONS À NOUS OBTENONS CE TRAVAIL POUR NOTRE PEUPLE, NOUS LE FAISONS À PARTIR DE SACRE DE LA TERRE, À SACRE DES FALLEN.
Les commentaires diffamatoires et destructeurs d’autres mouvements de première ligne sont inacceptables. Toute activité de n’importe quelle personne ou groupe qui ajoute de la valeur à notre révolution doit être applaudie et non pas ridiculisée. Nous avons des réseaux, des opinions et des orientations divers, mais la base fondamentale reste notre objectif principal – Buea. Notre énergie et nos ressources doivent être consacrées à la lutte contre un ennemi féroce et déterminé.
La lutte pour l’indépendance et la liberté n’est pas faite pour les âmes sensibles. Nous nous inspirons des vies de Nelson Mandela, Abraham Lincoln, Martin Luther, Walter Sisulu, Mahatma Ghandi, PATRICE LUMUMBA, THOMAS SANKARA et de nombreux grands du passé. Leurs histoires nous ouvrent les yeux sur le prix gigantesque de la liberté et de l’indépendance, même lorsque notre corps est trop faible pour nous porter. Leurs histoires doivent nous inciter à nous protéger des calomnies et du chantage de leurs camarades. Une maison divisée contre elle-même ne peut pas tenir. En tant que nation, nous devons nous unir aux autres pour lutter ensemble. En combattant ensemble, nous franchirons la ligne d’arrivée ensemble pour goûter à la douce victoire et bâtir l’une des plus grandes nations que le monde ait jamais vu à Ambazonia.
Il y a plus de deux semaines, le président Paul Biya de la République du Cameroun a annoncé la tenue d’un dialogue national. Le gouvernement provisoire est ouvert et prêt à négocier, mais nous ne serions pas dupes du tour de force de M. Biya. S’il veut vraiment un dialogue, celui-ci doit se faire sur un terrain neutre avec des médiateurs impartiaux. Toute négociation ou dialogue sans la participation de notre LEADERSHIP dans sa détention JOUER AU RÔLE est inacceptable. Nous continuerions à défendre notre peuple, notre terre et nos biens jusqu’au moment des négociations sérieuses. RAPPELONS M. BIYA ET SON ADMINISTRATION QUE LA LIBÉRATION DE NOS DIRIGEANTS ET DE TOUS LES PRISONNIERS AMBAZONIENS POLITIQUES,
COMRADE Abdul Karim, érudit estimé du sud du Cameroun, a été enlevé par les forces de sécurité du régime à Yaoundé et est actuellement détenu au secret à SED Yaoundé. Cette action ne démontre pas un régime intéressé par les négociations OU le dialogue. Nous condamnons son enlèvement et demandons sa libération immédiate ET INCONDITIONNELLE.
La sous-estimation du potentiel humain est l’un des passe-temps préférés de l’humanité. Nous sommes plus résilients et capables que nous ne nous en remercions. Ambazonia en tant que pays a une population supérieure à plus de 130 pays à travers le monde. Nos vastes ressources humaines et naturelles sont inexploitées. En tant que peuple, nous avons le pouvoir de tout réaliser. La seule chose capable de nous arrêter, c’est nous-mêmes. La nôtre est la génération destinée à libérer notre pays. Encore une fois, nous, générations, devons nous assurer d’être à la hauteur de la situation. Southern Cameroons est pour les ambazoniens. Il n’y a pas de place pour aucun envahisseur, oppresseur ou annexionniste. CETTE RESPONSABILITÉ HISTORIQUE À L’ÉGARD DE LA LIBRE PROPRIETE NE SERA PAS TRANSMISE À LA PROCHAINE GÉNÉRATION. PRENEZ VOTRE PLACE DANS L’HISTOIRE FELLOW COMRAADE ET ÊTRE COMPTÉ. La liberté que nous voulons et la liberté que nous allons obtenir.
Tout au long de l’histoire, les grandes nations ont toujours une dette de gratitude envers une génération. Dans notre pays, ce sont les nôtres. L’histoire et la vérité sont de notre côté. Nous ne sommes pas venus si loin pour échouer. Ce n’est pas une option à considérer. La tâche qui nous attend est énorme, mais nous devons affronter cette tâche historique et notre ennemi avec tout notre courage.
Célébrons notre Jour de l’Indépendance avec fierté en sachant que justice sera remise à plus tard, mais ne sera jamais refusée.
Joyeux Jour de l’Indépendance
LE RÊVE AMBAZONIEN EST RÉEL ET SERA LIVRÉ DANS NOTRE TEMPS DE VIE
Vice président
Dabney Yerima ».
La guerre est loin d’être terminée. La paix ce n’est pas pour demain. C’est le Cameroun, ses populations et son économie qui sont sinistrées.