LE MALI ACCUSE ENCORE LA FRANCE DE TERRORISME DEVANT L’ONU
« Les autorités françaises se sont rendues coupables de beaucoup de choses : violations intempestives de notre espace aérien, en plus de cela, elles ont fourni des renseignements et des armes à des groupes terroristes. (…) Nous avons encore d’autres preuves qui seront présentées à la suite de cette session spéciale du conseil de sécurité des Nations Unies, que la communauté internationale et le monde découvrent comment un état membre du Conseil de sécurité se comporte », a déclaré le chef du gouvernement malien par intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga.
Le Premier ministre par intérim depuis la maladie de Choguel Maïga, a fait cette déclaration lors d’un entretien accordé à la télévision publique malienne.
« Ici, au Mali, nous faisons très clairement la différence entre les autorités actuelles de la France en place et le peuple français que nous respectons énormément », a déclaré Colonel Abdoulaye Maiga Premier ministre par intérim.
Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, avait écrit le 16 août au Conseil de sécurité des Nations unies afin de réclamer une réunion d’urgence sur la situation dans son pays. Dans sa lettre, le chef de la diplomatie multipliait les accusations envers la France et ses soldats – dont les derniers ont officiellement quitté le territoire malien le 15 août.
Les accusations étaient notamment d’avoir violé l’espace aérien malien à de multiples reprises et de fournir des renseignements aux groupes terroristes opérant sur le sol malien.
Des accusations et des chiffres déjà connus, puisque le gouvernement malien en avait également fait état fin avril. À l’époque, le Mali et la France s’accusaient réciproquement d’être les auteurs d’un charnier à Gossi. La France avait dénoncé une « campagne de désinformation » orchestrée par les nouveaux alliés russes de Bamako.