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LE NIGÉRIA, PREMIÈRE PUISSANCE ÉCONOMIQUE D’AFRIQUE

2,27%, telle est la croissance économique du pays le plus peuplé d’Afrique alors que les institutions de Bretton Woods avaient prévu 2% pour l’année 2019. À priori, on peut dire que cette croissance est faible par rapport à d’autres pays africains. Cependant, elle est analysée comme  une performance économique qui permet désormais au pays de Muhammadu Buhari d’être le porte flambeau de l’économie africaine.

Les difficultés économiques de l’Afrique du Sud (1,4% PIB) ont permis au Nigeria de ravir la place de première économie du PIB. Le premier producteur africain de pétrole a un PIB qui s’élève à 476 milliards de dollars alors que celui de l’Afrique du Sud est évalué à 352. Un écart de 50 à 120 milliards dollars qui sépare les deux puissances économiques d’Afrique.

Les télécoms et l’industrie du cinéma font partie depuis trois décennies des secteurs en évolution au Nigeria, et génèrent plusieurs milliards de dollars par an.

Quant à l’Afrique du Sud, la sécheresse qui sévit dans ce pays d’Afrique austral est en partie responsable de l’affaiblissement de son économie. Elle affecte l’agriculture et la production de l’électricité. Deux secteurs qui occupent une place de choix dans l’économie sud-africaine dont les autorités n’arrivent toujours pas à juguler les effets.

Toutefois, le Nigéria continue à s’endetter. Le pays de Buhari envisage d’emprunter plus de 17 milliards $ à la Chine, via la China Eximbank. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme infrastructurel validé cette semaine par le Sénat nigérian.

Au total, 22,7 milliards $ sont prévus pour être empruntés à sept partenaires extérieurs pour financer le projet. Hormis la Chine qui fournira plus de 74% du financement, les autres prêteurs seront la Banque mondiale (2,8 milliards $), la BAD (1,8 milliard $), la Banque islamique de développement (110 millions $), l’Agence japonaise de coopération internationale (200 millions $). Quant aux deux derniers prêts, ils seront consentis par la Banque allemande de développement (200 millions $) et l’Agence française de développement (480 millions $).

D’après les autorités nigérianes, ce nouveau prêt vise à financer des infrastructures routières, ferroviaires et hydroélectriques ainsi que des projets d’interventions spéciales dans le pays. En mars 2019, le gouvernement avait déjà annoncé son intention d’investir plus de 20 milliards $ dans les infrastructures au cours des cinq à dix prochaines années. Une situation qui inquiète .

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