LE PALAIS PRÉSIDENTIEL D’ALI BONGO DEVIENT OFFICIELLEMENT UNE ÉPICERIE
L’information est donnée par nos confrères de Jeune Afrique. Le palais du chef d’État gabonais est devenu le sanctuaire de la dictature dans le moteur de recherches Google, et particulièrement, pour les utilisateurs du GPS Google Maps que les conducteurs d’automobiles et touristes utilisent pour leurs déplacements.
« Google Maps réserve parfois des surprises. À Libreville, le site mentionne, en lieu et place du palais présidentiel, une fictive « Direction générale de la dictature en République gabonaise .
Au Nord, le ministère de la Défense nationale. Au sud, le consulat général de France. Jusqu’ici, tout va bien à Libreville. Sauf qu’entre les deux lieux, où devrait se trouver le palais présidentiel d’Ali Bongo Ondimba, le chef de l’État, Google Maps mentionne, en toutes lettres, la « Direction générale de la dictature en République gabonaise ». », relate le journal panafricain.
Plus cocasse, le palais présidentiel du Gabon est même décrit comme une » épicerie « , selon le site e de cartographie. Comment Google Maps en est-il arrivé à une telle description d’un lieu qui abrite les institutions d’un pays comme le Gabon ?
Le Palais du bord de mer, comme on l’appelle à Libreville, est ultramoderne, immense rectangle aux reflets dorés. De l’intérieur, tout est en marbre et dorures. Au temps de son édification par Omar Bongo, en 1977, ce projet pharaonique avait fait jaser pour un coût de 50 milliards de francs CFA . Une résidence somptueuse qui fait dix fois la taille de l’Elysée, n’était-ce pas un peu exagéré, même pour un pays riche comme ce petit Etat d’Afrique équatoriale ? Aux critiques, le président Omar Bongo opposait derrière ses éternelles lunettes noires un rire quelque peu sarcastique : « Un chef d’Etat, ce n’est pas quelqu’un qui va dormir à même le sol ou à la belle étoile ! Il faut un palais ! »
Et comment donc un tel bâtiment peut se transformer en épicerie dans Maps?L’attribution des noms des lieux touristiques ou des entreprises n’est en réalité pas sans faille chez Google. Le géant américain Google propose e à ses utilisateurs d’ajouter librement ou modifier les informations sur un lieu dont le nom, l’adresse, l’emplacement du repère, les horaires d’ouverture.
L’internaute peut donc profiter de diffuser les fausses informations. Bien plus, un groupe d’amis ou de détracteurs peuvent se constituer pour crédibiliser ou discréditer. C’est ce qui est donc certainement arrivé au palais présidentiel d’Ali Bongo qui est actuellement très contesté et a même été annoncé mort avant de réapparaître.
