LE PATRON DE VISION 4 AMOUGOU BELINGA FAIT SEQUESTRER UN HOMME D’AFFAIRES
Jean-Pierre Amougou Belinga, l’impitoyable homme d’affaires qui a fait de son groupe de médias des instruments au service du régime Biya et dont il tire son fond de commerce , qui utilise le ministre de la Justice Laurent Esso comme son bras armé, continue à enfermer ses collaborateurs dans les cellules et prisons du Cameroun en toute illégalité.
Grâce à son réseau d’obligés dans les commissariats , Jean Pierre Amougou Belinga a ordonné l’arrestation et la séquestration de l’homme d’affaires Alain Fokou. Tout part d’un deal entre les deux amis qui fréquentent les milieux des marchés publics fumeux. Alain Fokou gagne un marché auprès de la présidence de la République. Amougou Belinga qui a de l’argent rempli dans ses coffres comme les bouteilles de champagne entassées dans la cave d’un château, lui file 100 millions de francs CFA en espèces sonnantes et trébuchantes . À la manière d’un usurier buissonnier, le patron de Vision 4 conclut un remboursement avec des intérêts astronomiques pour un montant global de 120 millions de francs CFA auprès de son partenaire.
Depuis quelques semaines, Alain Fokou s’étrangle en larmes à supplier Amougou Belinga d’attendre que la facture lui soit réglée par le trésor public avant qu’il honore le remboursement , mais le PDG du groupe média a plutôt décidé de lui faire taper sur les doigts, en déclenchant son rouleau compresseur. Après avoir été placé dans la cellule de la police judiciaire de Yaoundé, Alain Fokou a déjà passé une semaine dans les geôles du 10 ème arrondissement de Yaoundé. Du haut de sa superbe, le commissaire Mevoa, neveu du Délégué général à la sûreté nationale Mbarga Nguelé, le séquestre dit-il, sur haute instruction.
Aucun principe de droit, aucun respect de la durée de détention. Les policiers, gendarmes, magistrats camerounais, vouent une obéissance démesurée vis-à-vis d’Amougou Belinga réputé proche de l’impétueux Garde des Sceaux et ministre de la Justice Laurent Esso, un duo qui fonctionne comme un gang à l’ancienne. Sans même traduire son partenaire en justice, Amougou Belinga impose déjà qu’on saisisse et vende les voitures et les biens de celui qu’il torture au secret.
C’est devenu une tradition: quand on fait les affaires avec Amougou Belinga, on finit en prison . Le 23 juin 2016, les téléspectateurs de la Télévision Vision 4 découvraient un communiqué en breaking news leur informant que les journalistes David Eboutou et Patrick Sapack faisaient l’objet d’un déferrement à la prison centrale de Kondengui. La chaîne publiait un reportage d’une rare violence présentant David Eboutou et Patrick Sapack menottés tels de terroristes au sein de l’entreprise audiovisuelle et dont leur patron Amougou Belinga accusait de » faux en écriture privée et tentative d’escroquerie » d’une somme de 200 millions de francs CFA. Pas l’once d’une présomption d’innocence. Les journalistes avaient passé près de deux ans en prison avant d’être jugés et condamnés sans la moindre preuve. Ils croupissent toujours dans la prison centrale de Yaoundé.
Pas sûr qu’Alain Fokou échappe à la machine Jean Pierre Amougou Belinga qui a déjà ouvert ses soupapes pour l’entraîner dans les enfers. Le nouveau slogan de la chaîne pourrait bien devenir: Vision 4, Vision 4 murs!
La Rédaction