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LE PHOTOJOURNALISTE SE SUICIDE APRÈS AVOIR REMPORTÉ LE PRIX PULITZER POUR CETTE PHOTO

Un an après la prise de cette photographie , le 12 avril 1994, Nancy Buirski, alors rédactrice photo au New York Times, appelle Kevin Carter pour lui annoncer qu’il vient de remporter le prix Pulitzer grâce à son clichet. Ce prix prestigieux apporte à Kevin Carter une reconnaissance de ses pairs en même temps qu’une salve de critiques acerbes. La plupart portent sur l’éthique du photographe dans une situation pareille. « L’homme qui n’ajuste son objectif que pour cadrer au mieux la souffrance n’est peut-être aussi qu’un prédateur, un vautour de plus sur les lieux », écrit le St. Petersburg Times, quotidien publié en Floride. Beaucoup se demandent à voix haute pourquoi Carter n’a pas aidé l’enfant.

Cette photo d’un vautour attendant patiemment que la petite soudanaise sévèrement affamée rende l’âme a été prise par Kevin Carter qui par la suite a gagné le Prix Pulitzer pour cette photo. Mais voilà, il n’a vécu que quelques mois après cette supposée reconnaissance parce que ce dernier a plongé dans une dépression aiguë qui l’a conduit à sa mort.
À vrai dire, il était en train de savourer mondialement son exploit de magazines en magazines, de télés en télés.

Sa dépression a commencé juste après un des programmes télé où on autorise les téléspectateurs à appeler en direct. C’est ainsi qu’une personne a appelé et lui a demandé ceci : Qu’en est-il de la petite? Qu’est-elle devenue?”
Il a répondu ceci: ”Je n’ai pas attendu pour savoir la suite…. j’avais un vol à prendre juste après.”

La personne au bout du fil répliqua: “Je vous dis ceci : alors, il y avait 2 vautours ce jour-là…. un avait une caméra.”
Les paroles de cet inconnu devenues un écho permanent dans son esprit le conduisirent à la dépression puis enfin au suicide.

Kevin Carter serait en ce moment en vie si seulement il avait récupéré la petite-fille pour la remettre au centre de ration alimentaire des Nation-Unies qu’elle essayait faiblement d’atteindre. Cela aurait été un double exploit pour lui n’est ce pas?

Quel que soit ce que nous entreprenons ou les buts que nous voulons atteindre, laissons notre humanisme s’exprimer d’abord avant de penser à ce qu’on gagnerait de la situation.
Restons humains devant toute situation.

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