LE PREMIER MINISTRE MALIEN S’ATTAQUE AUSSI À VLADIMIR POUTINE
Attaque et contre-attaque entre le président ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga sur la tribune des Nations-Unies. Les prolongations se jouent dans les couloirs diplomatiques et surtout les réseaux sociaux sur le thème du troisième mandat. Vladimir Poutine est cité dans le débat.
» Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a sans doute oublié que Vladimir Poutine aussi a fait réviser la constitution russe en juillet 2020.
Résultat: la limite a été fixée de manière plus stricte à deux mandats, mais sans que soient pris en compte les MANDATS ANTÉRIEURS ou en COURS lors de l’adoption des amendements le 4 juillet 2020. Ce qui permet à Poutine de briguer non seulement un 5ème mais aussi un 6ème mandat, il pourrait donc rester au pouvoir jusqu’à 2034. Il faut savoir qu’il est à son 4ème mandat dont deux successifs car avant, la loi ne permettait pas de briguer 03 mandat de suite. » , relève Traoré Cheickhna sur son mur Facebook.
« Notre nouveau ami le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé aussi est à son 4ème mandat. Le blakoroya a pris de l’ampleur chez la junte Malienne. » , poursuit-il.
Il faut rappeler que le Premier Ministre malien, le Colonel Abdoulaye Maiga a titillé le Président ivoirien, Alassane Ouattara pendant son allocution à la 77ème Session ordinaire des Nations Unies à New-York sur son mandat dans ces termes :
» Pour un public moins averti, le 3ème mandat consiste pour un Président de la République d’effectuer une manœuvre en 4 temps, en vue de conserver le pouvoir pour lui seul et son clan :
Premier temps: Presqu’en fin de second mandat, donc en principe, non rééligible, il s’agit pour le Président de la République sortant, de déclencher une révision constitutionnelle de manière non consensuelle ;
Deuxième temps : au cours de cette révision constitutionnelle, le Président de la République sortant modifiera quelques dispositions constitutionnelles ;
Troisième temps : une fois la nouvelle Constitution adoptée, sur fond de crise politique naturellement, le Président sortant devient candidat, en violation de la limitation du nombre de mandat à deux. Sa candidature est alors justifiée par l’adoption de la nouvelle constitution et le prétexte est tout trouvé : la limitation du nombre de mandat à deux concernait l’ancienne constitution. Par conséquent, il est candidat au regard de la nouvelle Constitution adoptée.
Quatrième temps : une farce électorale est organisée. Forcément, il remporte les élections et s’en suit une chasse impitoyable aux opposants politiques, dont certains sont arrêtés, d’autres s’exilent, et d’autres assassinés. Les allégeances sont obtenues grâce au pouvoir de l’argent, le clientélisme et les intimidations.
Dans un langage plus simplifié et en référence à une métaphore footballistique, le 3ème mandat est une magie, c’est l’art de se dribbler soi-même tout en gardant le ballon.
Excellence M. le Président Ouattara, vos conseils nous rappellent la triste histoire du chameau qui se moque de la bosse du dromadaire. »