Afrique Politique

LE PRÉSIDENT DE LA PRESSE FRANCOPHONE CLAQUE LA PORTE DES OBSERVATEURS DE LA CEDEAO

Malgré les menaces qui pèsaient sur la tenue du scrutin ce 31 octobre, le président Alassane Ouattara a décidé de maintenir le scrutin présidentiel du 31 octobre  sous la supervision des observateurs de la mission de la CEDEAO. Une mission à laquelle le président international de l’Union de la presse francophone (UPF) a décidé de ne pas prendre part.

En effet, dans le cadre de la mission d’observation de la CEDEAO en Côte d’Ivoire pour le compte du scrutin du 31 octobre 2020, le président de l’Union de la presse Internationale francophone, le sénégalais Diagne Madiambal, sollicité  par l’organisation ouest-africaine pour faire partie des observateurs, a tout simplement décidé de décliner l’offre.

Le journaliste sénégalais a donné lui-même l’information sur sa page twitter .« J’ai finalement renoncé à la Mission de la Cedeao pour l’observation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. les raisons qui sous rendent cette décision , les conditions d’organisation de cette mission ne m’ont pas agréé. Les personnes qui se disaient rassurées par ma cooptation comprendront ma position. » a-t-il indiqué pour  justifier son retrait de cette mission d’observation de la CEDEAO en Côte d’Ivoire.

La Communauté Économique des États de l’Afrique de L’Ouest ( CEDEAO) a annoncé avoir  déployé 90 observateurs sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

 » Nous avons déployé 90 observateurs dont 10 à long terme présents sur le sol ivoirien depuis le 25 Octobre au 11 novembre et 80 autres à court terme arrivés ce soir jusqu’au 03 novembre. Il s’agit des experts en question électorale, sécurité, genre et gestion de conflit dans la région qui ont été choisis sciemment pour cette mission très délicate et très sensible » a fait savoir, le général Francis Behanzin, Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité,  jeudi 29 octobre au siège de la représentation de l’institution à Abidjan-Cocody.

Pour sa part, Cheikhe Hadjibou Soumaré, chef de la mission d’observateur de la CEDEAO avait indiqué que, diriger cette mission électorale est pour lui une question de devoir et, surtout, de responsabilité. » Notre mission ici est d’observer le scrutin à l’aune des indicateurs d’observateur de la CEDEAO. Nous sommes venus des différents États membres de la CEDEAO, pour donner, chacun et chacune, le meilleur de nous-mêmes en observant, de façon objective, le déroulement de toutes les phases du processus électoral. Il s’agit , pour nous, à la fin du scrutin, de produire une déclaration préliminaire sur la base d’un rapport relatif à la sincérité du déroulement du processus électoral » a-t-il expliqué.

La présence d’observateur de la CEDEAO tire sa légalité du protocole additionnel sur la Démocratie et la bonne gouvernance à son article 12 et du cadre de prévention des conflits de la CEDEAO à son article 53 et de la décision de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Et c’est dans une atmosphère particulièrement tendue que certains  bureaux de vote ont ouverts depuis le 31 octobre en Côte d’Ivoire, alors que d’autres ont été saccagés ou même n’ont pas ouvert . Plusieurs violences suivies d’environ une soixantaine de morts ont été enregistrées depuis le début de la campagne électorale sur l’ensemble du pays. L’opposition accuse le président Ouattara qui brigue un troisième mandat, de violer la constitution du pays.

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