LE PRÉSIDENT DU BURKINA PLEURE LES MILITAIRES FRANÇAIS MORTS POUR LA FRANCE AU MALI
Plus le temps passe, plus les attentats se multiplient au Mali, plus les victimes augmentent. La guerre contre le terrorisme déclenchée depuis 2015, est loin d’être gagnée au Mali.
Ce mardi, Paris vient de confirmer la mort de treize militaires français de la force Barkhane . Selon le communiqué de l’Élysée , ils ont trouvé la mort au dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes.
Le président français Emmanuel Macron a salué » avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel « , a indiqué la présidence dans un communiqué. Le chef d’État français reconnaît ainsi que les soldats français qui sont au Mali défendent les intérêts de la France. Le Mali est-il une région, une colonie ou un département français ?
Le chef de l’Etat français » exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l’armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance », conclut le texte. Pas un seul mot pour le peuple et les soldats maliens pour lesquels, croyait-on , la France se battait.
Immédiatement, le Président du Burkina Faso s’est précipité sur son compte Twitter et a écrit : « J’ai appris avec tristesse la mort de 13 militaires français de la force Barkhane dans un accident d’hélicoptères au Mali. Je salue leur mémoire et adresse mes sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’à l’ensemble du peuple Français. »
Cependant, le 19 août dernier, alors que le Burkina Faso pleurait ses soldats tombés sur le champ de bataille suite à une attaque terroriste qui a fait au moins 24 militaires tués, aucune réaction officielle n’est venue de l’Elysée pour témoigner la compassion du peuple français au peuple Burkinabè. Qu’est ce qui peut bien pousser le président Roch Kabore à devancer le président malien IBK à adresser ses mots de condoléances si ce n’est son extrême rattachement à la France ?
Cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval. Le dernier mort était le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, tué début novembre dans l’explosion d’un hélicoptère.