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LE PRÉSIDENT MACKY SALL CRÉE LA LOI SUR LES PIPIS

Le président sénégalais Macky Sall ne veut plus du Sénégal sale. À  l’occasion du lancement de la campagne nationale de promotion de la propreté le site en ligne Métro Dakar rapporte que le président Sall veut faire du Sénégal le nouveau Rwanda, en transformant Dakar et d’autres villes en Kigali, la ville la plus propre d’Afrique où on ne trouve pas un bout de papier et des odeurs nauséabondes dans la rue.

«La propreté n’est pas seulement un défi au quotidien, elle n’est pas simplement un enjeu environnemental (…) elle est devenue aujourd’hui un combat national», avait déjà déclaré le président sénégalais en août dernier . Pour Macky Sall, l’adoption d’une loi réformée sur l’hygiène publique est rendue indispensable si l’on tient au programme « zéro déchet ».

Ainsi, le fait de déposer, de jeter ou de déverser, d’abandonner en lieu public ou privé des liquides ou tout autre objet de quelque nature qu’il soit, y compris d’uriner sur la voie publique serait désormais puni comme le stipule l’article R632-1 du code pénal modifié par le décret n°201.-671 du 18 juin 2010 en son article 4.

Problème, le Sénégal n’est ni le Rwanda, ni la France dont Macky Sall fait référence, et qui disposent des toilettes publiques gratuites  dans les marchés, les grands boulevards, les places publiques. Au Sénégal, trouver les toilettes publiques  aux environs des arrêts de bus et des lieux de fortes fréquentations, révèle d’un parcours de combattant, tellement elles sont rares, voire inexistantes. Ce serait le souci de tout citoyen de faire une halte dans les espaces toilettes pour soulager une envie pressante d’uriner. Alors, faudrait-il se balader avec ses propres toilettes ? Faudrait-il porter des couches comme des bébés ou des vieillards dans des maisons de retraite ? Faudrait-il s’abstenir de faire pipi et les contenir durant des heures, le temps de rentrer chez soi se soulager ?

L’épanchement d’urine est un problème trop sérieux pour des verbalisations et des amendes si élevées allant de 10.000 Frs à 30.000 francs CFA au Sénégal où Macky Sall veut appliquer les lois de la France. Les amendes contre ceux qui font pipi en route, s’élèvent en France à  68 euros. Il y a eu 5381 verbalisations contre les faiseurs de pipi en 2017. Au Sénégal, il faudrait prévoir des millions de verbalisations à cause des pipis.

Désormais, quiconque sera pris en flagrant délit de pipi sur la voie publique pour se soulager d’un besoin pressant ou par négligence civique, encourt une sanction pécuniaire. «Il est prévu que toute personne qui urine sur la voie publique, soit punie d’une amende de dix mille (10.000) à trente mille (30.000) Cfa». Et « tout dépôt d’ordures à l’extérieur des habitations en dehors des espaces dédiés, est puni d’une amende de vingt (20) à cinquante mille (50.000) Cfa, et en cas de récidive, l’amende fixée au contrevenant est doublée», dit la loi anti-sale de Macky Sall.

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