LE PRÉSIDENT UKRAINIEN APPELLE POUTINE POUR NÉGOCIER
Au quatrième jour de l’offensive, l’armée russe continue sa progression. «La nuit a été dure», a déclaré Zelensky dimanche matin, alors que le ministère de la Défense russe a annoncé encercler les deux grandes villes du sud Kherson et Berdiansk. En tout, 975 installations militaires ukrainiennes auraient été détruites, dont des systèmes de défense anti-aérienne S-300, selon le Kremlin.
Au nord-est à Kharkiv, deuxième ville du pays, l’armée russe a pénétré. Des combats sont en cours, et les tirs russes ont touché la clôture d’un centre de stockage de déchets radioactifs, ont indiqué les secours ukrainiens.
Plus de 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis l’invasion russe déclenchée jeudi pour les pays voisins et leur nombre «continue à augmenter», ont indiqué dimanche les Nations unies.
Ce nombre «est basé sur les données mises à disposition par les autorités nationales», a souligné le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) dans un tweet.
Le président ukrainien appelle son homologue russe à mettre fin à la guerre et de donner une chance à la négociation autour de la table ronde.
Dans son discours vidéo publié sur son compte Telegram, le président ukrainien Zelenskiy a dit : « Les conflits se poursuivent dans toute l’Ukraine. Je veux lancer à nouveau un appel au président de la Fédération de Russie (Vladimir Poutine) : venez, asseyons-nous à la table des négociations pour éviter les morts ». Il a aussi souligné que cette guerre contre l’Ukraine visait également indirectement l’Europe.
Moscou a fait dimanche matin une nouvelle proposition de négociations, qui seraient basées… en Biélorussie, pays allié qui sert de base arrière aux troupes russes pour l’offensive en cours. Zelensky a refusé. Des négociations, oui, mais pas à Minsk, un pays «hostile».
Le président de la Douma d’Etat en Russie, Viatcheslav Volodine, estime que le président ukrainien «cherche des excuses». «Dans la situation actuelle, dans l’intérêt des citoyens ukrainiens, Zelensky devrait chercher toute opportunité de négociations», a-t-il déclaré dimanche sur sa chaîne telegram, cité par l’agence de presse russe Interfax. «C’est un crime contre le peuple ukrainien, devant la communauté mondiale».
Le retard dans les négociations proposées à Gomel, selon Volodin, peut avoir des conséquences dramatiques. «Si hier à cause de sa position Zelensky a perdu le Donbass, aujourd’hui il risque de perdre l’Ukraine», est convaincu Volodine.