LE RACISME ANTI-BLANC N’EXISTE PAS
LE RACISME ANTI-BLANC N’EXISTE PAS !
S’il était réel, ces images le seraient aussi…Je ne dis pas que le racisme n’est que l’apanage des blancs.
MAIS !..
– Un blanc souffre t’il du racisme en France au point où le monde du travail, l’espace médiatique lui sont fermés ?
– Un blanc souffre t’il du racisme en France au point où il est contrôlé systématiquement par la police, tutoyé à outrance par certains policiers ( qui forcément seraient noirs) ?
– Un blanc souffre t’il du racisme en France au point de subir la stigmatisation à tous les niveaux de la société et en l’ayant intégré dans son comportement ?
– Un blanc souffre t’il du racisme en France au point de découvrir que de générations en générations ses ancêtres et parents enchaînés et colonisés ont vu leur avenir hypothéqués dans l’enfer de la discrimination systémique ?
NON !
Ceux qui aujourd’hui invoquent le racisme anti-blanc savent qu’ils mentent. Ce n’est qu’un autre chemin emprunté pour exprimer leur rejet des français non blancs.
Pour d’autres, c’est l’inconscient qui parle. Le refus d’accepter les revendications légitimes d’égalité des victimes du racisme, décidées à ni tendre l’autre joue, ni courber l’échine.
Y a-t-il un racisme plus grave qu’un autre racisme? Le mot racisme peut-il se conjuguer au pluriel ? racisme: anti-noirs, anti-arabes,anti-juifs, anti-roms, anti-asiatiques…et anti-blancs !?
Les inégalités entre les citoyens de ce pays, qu’elles soient ethniques, religieuses, culturelles, seraient aujourd’hui si grandes que certains, à droite comme à gauche, politiciens, intellectuels et journalistes s’autorisent l’emploi d’une telle expression?
La vulgarisation de la terminologie » racisme anti-blanc » nourrit la crise identitaire qui gangrène notre pays. Ceux qui s’en servent, le font à des fins personnelles et sont des irresponsables.
Une part importante de la classe dirigeante est incapable de reconnaître et d’accepter la France dans sa mutation identitaire, culturelle et cultuelle.
A droite comme à gauche, nombre d’entre eux s’accordent à dire : « Le racisme anti-blanc existe, il ne faut pas se voiler la face! » Affirmer cela, témoigne d’une méconnaissance de l’histoire de notre pays et de l’humanité.
Comme le dit Kery James : » il n’y a pas de couleur pour être raciste! »
Le racisme c’est du racisme, et ce quelle que soit l’origine de celui qui s’en rend coupable ou qui le subit.
En 2005, dans l’émission « Riposte » sur France 5, j’en avais fait la démonstration. A l’époque, A. Finkelkraut avait lancé sa pétition baptisée: « Sébastien, David et Kader » co-signée par P.Bruckner et B.Kouchner. Une protestation très médiatique accompagnée de son slogan « le racisme anti-blanc ». On doit cette expression à Jean Marie Le Pen… Belle référence ! Quelques responsables politiques ont souvent dit de l’ancien leader du front national qu’il posait les bonnes questions mais apportait les mauvaises réponses… Belle connivence !
Mais revenons aux événements de 2005. En marge des manifestations estudiantines , de jeunes voyous avaient agressés des étudiants/manifestants. Serge Moati me dit avec insistance que nous avions bien vu sur les images des différents reportages des noirs agressant des blancs. Je lui répondis : « j’ai vu des jeunes s’en prendre à d’autres jeunes ! Ils sont coupables des actes qu’ils ont commis et la couleur de leur peau ne doit pas influencer notre réprobation.
Nous n’avons pas le droit d’ethniciser les comportements des uns ou des autres, aussi délictueux soient-ils. Je terminais mon propos en démontrant que cette pétition « Sébastien, David et kader » était raciste. Elle sous entendait que tous les noirs n’avaient pour prénoms que Boubacar, Mamadou … et pourquoi pas Bamboula !
Un blanc raciste , ce n’est dans l’esprit de beaucoup, que du racisme « ordinaire », le racisme originel … Lorsque le blanc devient la victime, on adjoint au terme racisme les mots « anti-blanc », quelle absurdité!
Le racisme est protéiforme. L’une de ses facettes est né du sentiment de supériorité des Européens envers d’autres peuples réduits en esclavage ou (et) dominés par la Colonisation. Les rhizomes du racisme se sont propagés dans cet asservissement. Les revendications légitimes de liberté et d’égalité se heurtèrent aux mouvements racistes aux Etats Unis, au Brésil, en Australie, en France (et dans ses colonies), en Belgique (et dans ses colonies), en Grande Bretagne (et dans ses colonies) , au Portugal (et dans ses colonies), aux Pays Bas (et dans ses colonies)….
Plusieurs générations de ces victimes de crimes contre l’Humanité n’ont pas accepté leur condition. Leurs descendances portent en elles les douleurs de leur naissance dans les fers de la discrimination.
Certains cultivent envers les « Blancs » une haine raciste et ravageuse. Il ne s’agit pas de racisme anti-blanc mais de racisme tout simplement.
Cependant, au regard de l’histoire, peut-on comparer le racisme d’un Sud-Africain blanc à l’égard d’un noir à celui d’un Sud Africain noir à l’égard d’un blanc?
J’avoue humblement ne pas avoir de réponse. Mais je ne peux me résigner à accepter, ni à comprendre une forme de racisme plutôt qu’une autre. Il n’y a qu’un racisme et quelles qu’en soient les raisons, le racisme est inacceptable !
Je suis un Afro-Caribéen de la Guadeloupe, le peuple auquel j’appartiens est né dans les fers de l’esclavage, et je connais le bruit et l’odeur du racisme.
Agressés, nous devons adopter la posture de Nelson Mandela. Que l’on soit victime de discrimination depuis des générations ou que l’on appartienne à une caste pétrie d’une domination illusoire, rien ne justifie le racisme.
Au nom des valeurs universelles de l’égalité et de la construction sociétale, nous devons poser les bases fondatrices d’une nouvelle identité française respectueuse de toutes les parcelles qui la composent .
Non, le racisme anti-blanc n’existe pas ! Si vous hiérarchisez, vous divisez! Le racisme anti-blanc est un fantasme de conservateurs réactionnaires ! Ce n’est qu’un concept de politiciens et de journalistes en mal de succès à qui l’avenir ne réserve qu’échec et marginalisation.
Si en 1900, être français voulait dire être blanc et catholique , en 2020, il n’y a plus de couleur ni de religion pour être citoyen de ce pays… notre pays.
Comment y aurait-il un racisme que l’on banalise, condamné pour le principe et ce « R.A.B » (racisme anti-blanc) que l’on nous sert en nous faisant bien comprendre qu’il est plus grave que toutes les autres formes de discriminations !
Génération Consciente
Claudy Siar