LE RÉGIME BIYA CRÉE UN NOUVEAU GOUVERNEMENT AMBAZONIEN
Est-ce un rêve ? Que non ! Alors que le régime Biya, à travers ses services secrets (DGRE, SEMIL), se bat corps et âme pour neutraliser le Interim Government (seul légitime au sein de la population anglophone) incarné par Dr Samuel Sako Ikome, une entité dénommée Ground Zero Interim Government (GZ-IG) émerge de nulle part pour, disent ses membres, « diriger le mouvement indépendantiste anglophone depuis le terroir, au regard de l’échec de la diaspora et des divisions au sein de celle-ci »
Mais d’après ces amuseurs publics, le nouveau président du GZ-IG devra être soit un combattant indépendantiste, soit un réfugié, soit un déplacé interne ou alors un détenu du conflit anglophone. Rien que ces différents profils laissent croire que le pouvoir de Yaoundé tire les ficelles de ce projet de formation d’un GZ-IG.
S’il est désormais possible de conduire la révolution anglophone en tant que déplacé interne à Douala, Yaoundé, Loum, Nkongsamba ou Dschang, s’il est désormais possible de conduire la lutte d’indépendance depuis les prisons de Yaoundé et de Douala, s’il est possible pour ce IG de lever les fonds sur place pour financer la résistance armée, c’est que le pouvoir de Yaoundé y est favorable à défaut d’être initiateur de ce GZ-IG. Autrement, ce dernier aurait été à coup sûr écrasé dans le sang.
Il est donc clair que c’est le palais présidentiel d’Etoudi et les services secrets du régime Biya qui gravitent autour de ce fameux GZ-IG dans l’objectif (1) de liquider physiquement tous les chefs des groupes armés restés fidèles à la révolution (2) de fragiliser le IG de Sako Ikome pourtant plébiscité par les populations anglophones locales qui suivent tous ses mots d’ordre (3) trouver un interlocuteur pour des négociations futures en vue de l’implémentation du statut spécial ainsi que le Plan de reconstruction du Nord-Ouest et Sud-Ouest et ainsi contourner la médiation suisse.
Aussi, le peuple résistant du Southern Cameroons est-il invité à tourner le dos à ce ramassis d’imposteurs cachés derrière ce fameux GZ-IG et dont le seul souci est la recherche de la popularité et du profit personnel après avoir vendu le destin, du sang et les souffrances de leurs frères et sœurs anglophones aux faucons du pouvoir de Yaoundé.
©Michel Biem Tong, journaliste web en exil
