LE RÉGIME DE LA PIERRE TAILLÉE DE BIYA, FOURNIT LES MACHETTES À SES MILITANTS POUR ÉGORGER LES OPPOSANTS EN EUROPE
Un Camerounais vivant en France, au nom du soutien qu’il dit apporter à son Président, Paul BIYA, menace de mort, les activistes camerounais qui osent afficher leur hostilité au régime qu’il défend, en brandissant dans un enregistrement vidéo, une machette. À Sangmelima, des événements d’une rare violence contre des citoyens qualifiés d’allogènes, font l’actualité du Cameroun.
La brutalité outrancière des gorilles de Paul BIYA sur un journaliste Suisse, à Genève, laquelle a donné lieu à la condamnation de ces derniers à des peines d’emprisonnement, assorties de sursis et sur des militants pacifiques à Genève et à Lyon, exerçant leur droit de manifester librement dans une démocratie, nous parle fraîchement. L’agression et la tentative d’assassinat de manifestants pacifiques à Lyon, par une milice recrutée localement, contre rémunération, armée d’objets contondants et coupants et les brutalités policières, devenues un mode normal d’expression de l’autorité au Cameroun, sont les différentes déclinaisons d’une culture dont ce pays est aujourd’hui devenu exportateur.
C’est un système de prévalence de la loi et non du droit, un régime de l’anti-valeur, de l’anti-norme, une sous-culture politique inspirée de la barbarie.
LE SACRE DE L’IMPUNITE, DE L’ARROGANCE, DE LA BRUTALITE ET DU TRIBALISME
Bien plus qu’une expression culturelle, il s’agit bel et bien d’un modèle politique, d’un modèle de gouvernance dont la manifestation la plus visible, est cette gestion de crise par la mitraillette, qui a accouché du monstre qu’on appelle désormais, la crise anglophone. Il s’y déroule sous nos yeux, un génocide, que des esprits malins se refusent de voir, attendant que ces crimes soient qualifiés comme tel par leurs maîtres.
La culture de la machette est donc bel et bien une réalité au Cameroun, dont une bonne partie de sa composante s’en réclame avec arrogance. On peut donc ici parler de L’homme de la machette comme on parle de L’homme de la pierre taillée.
Mais qui des deux est le plus avancé sur le plan civilisationnel? La réponse à cette question est simple. Si l’homme de la pierre taillée utilisait sa pierre comme outil pour la survie de son espèce, l’homme de la machette utilise sa machette pour éliminer son semblable. Dans cet ordre d’idées, une source apparemment bien informée, nous révèle que des barrons du régime BIYA, auraient procédé à l’achat massif des machettes, au point de créer des ruptures chez de nombreux quincailliers, et que l’armée camerounaise serait désormais formée au maniement de cet instrument dont une dotation est en cours.
Si la pierre taillée comme la machette renseignent sur l’intelligence de l’Homme et son génie créateur à des périodes données de son histoire et de son développement, ce ne sont finalement que des outils crées par son intelligence. Et donc comme l’intelligence, ces outils ont une certaine neutralité. On peut les utiliser pour produire des biens (agriculture), comme on peut les utiliser pour éliminer (égorger) son semblable.
L’intelligence comme une machette est donc en soi neutre; On peut s’en servir pour construire un pays où des hommes vivent heureux, comme on peut s’en servir pour détruire son semblable. C’est malheureusement, cette dernière orientation que le régime BIYA a choisi de promouvoir, de produire et d’exporter.
En somme, le régime BIYA est une déclinaison contemporaine de l’État sauvage.
Me Amedee Dimitri TOUKO TOM
Ancien Conseiller Juridique du SDF
Ancien secrétaire Provincial du SDF-OUEST
Militant et Analyste Politique