LE SÉLECTIONNEUR D’ESPAGNE LICENCIÉ À UN JOUR DU MONDIAL
Un sélectionneur viré à un jour du démarrage de la coupe du monde et du match contre le Portugal! LuisRubiales, président de la Fédération espagnole de football vient de le faire : « La RFEF ne peut pas rester en marge d’une négociation avec un de ses employés et découvrir un accord 5 minutes avant un communiqué officiel. La manière de faire est importante », se justifie-t-il.
Ce matin, une conférence de presse se tenait à Krasnodar, camp de base de l’Espagne pour le Mondial. Julen Lopetegui et le président de la fédération espagnole de football étaient présents et évitaient de se regarder . Le sélectionneur a été démis de ses fonctions, malgré les interventions jumelées d’Iniesta , Ramos et les cadres de l’équipe qui sont allés calmer le président. Mais en vain.
 Hier, en fin d’après-midi, le Real Madrid envoyait un communiqué qui expliquait que Julen Lopetegui allait prendre la suite de Zinedine Zidane avec un bail de trois années . Cette nouvelle n’a pas forcément été bien reçue du côté de la fédération espagnole et de son président, Luis Rubiales qui vient de prolonger le sélectionneur au mois de mai jusqu’en 2020 et qui le vire à 48 heures de la rencontre d’ouverture du Mondial entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
Ce mercredi matin, une conférence de presse de l’entraîneur espagnol et du président de la fédération devait se tenir à 10h30 à Krasnodar. L’ évènement avait été repoussé d’une petite heure, laissant croire d’ultimes discussions entre les deux parties. La Maison Blanche avait déjà accepté de verser 2 millions d’euros pour l’indemnisation des deux années de contrat. Mais, le président de la Fédération espagnole s’est braqué, s’estimant trahi. Voilà donc , à deux jours de l’entrée en lice de l’Espagne dans cette Coupe du Monde contre le Portugal, la Roja n’a plus de sélectionneur.
Alors qu’il a trouvé la sélection en crise et sortant d’un cuisant échec au premier tour lors du Mondial au Brésil dont l’humiliant 1-5 contre les Pays-Bas , Julen Lopetegui a reconstruit l’équipe après le départ des vieux cadres dont le capitaine Casillas, Xavi, Xavi Alonso, David Villa, son bilan sur le banc avec la Roja est plutôt éloquent: 20 matchs, 14 victoires, 6nuls, 0 défaite, 61 buts marqués, 13 buts encaissés.
S’il est vrai que Florentino Perez ont fait des négociations sur le dos Luis Rubiales, ce dernier avait-il intérêt d’aggraver la crise jusqu’à se mettre à dos les cadres du vestiaire? N’a-t-on pas vu Florent Ibenge entraîner à la fois AS Vita et les Léopards de la RDC? Le président de la Fédération portugaise de football n’avait-il pas supplié José Mourinho de venir au chevet de la sélection nationale tout en continuant à entraîner le Real Madrid? Le président de la Fédération espagnole, lui, remet toute la préparation tactique et mentale à plat pour son seul orgueil. Comme le dit un proverbe africain: 《 on ne détruit pas sur un coup de tête un temple qu’on ne peut reconstruire 》.
J. RÉMY NGONO