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LE SG DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE FERDINANG NGOH NGOH ORDONNE L’ÉLIMINATION DU JOURNALISTE BORIS BERTOLT

Après le renvoi du talentueux journaliste  Jean Bruno Tagne qui ne touchait plus son salaire  à la demande de la présidence de la république, le secrétaire général du palais d’Etoudi a tenu une réunion lundi avec un seul sujet à l’ordre du jour: faire un maillage des médias locaux,   nettoyer les journalistes qui diffusent les communiqués confidentiels qui fragilisent l’Etat.

Lors de cette réunion , Boris Bertolt, journaliste d’investigation,  expert dans la publication des posts accompagnés  de facs similés et des documents frappés du sceau  « top secret », a été classé comme  » une menace pour la sécurité nationale « . Ferdinand Ngoh Ngoh, avec son costume du professeur Occultis, ses lunettes pour camoufler  son côté chef de gang à l’ancienne,  et ses principes de codes d’honneur mafioso, a tranché :  » il faut effacer ce Boris Bertolt le plus vite possible ! ».

Dans tous ses états, trépignant de rage, sortant les gros yeux et les crocs comme un berger allemand, le secrétaire général à la présidence a juré qu’il avait le feu vert de Paul Biya. Pendant l’interrogatoire de la blogueuse  Flaure de Lille, les enquêteurs de la Police judiciaire lui ont également demandé si elle était en contact ou disposait des informations sur Boris Bertolt.

Qu’est-ce qui a donc pu lever la tempête et l’orage de Ferdinand Ngoh Ngoh contre le journaliste iconoclaste ?

Tout est parti du revers cinglant de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Un rêve utopique, des chantiers évanouis, plus de 2000 milliards engloutis par un gang du gouvernement dont le chef bandit est Ferdinand Ngoh Ngoh. Le 9 décembre 2018, dans un article intitulé  » scandale de la CAN 2019″, Boris Bertolt, documents à l’appui,  révèle sur sa page Facebook que le secrétaire général de la présidence de la république a exigé des retro commissions de 3 milliards. Ensuite, le même Ngoh Ngoh, à la tête d’une unité baptisée Task Force, a passé des marchés de gré à gré avec la société Mota Engil pour un montant de 46 milliards  880 millions  422 mille 625 francs CFA. Le journaliste d’investigation avait passé au peigne fin les contrats obèses avec Ben Modo qui s’était offert une luxuriante villa aux USA et aussi les marchés avec Serge Asso, le fils du Général Assoh.

Ayant cherché à corrompre sans succès Boris Bertolt pour se taire comme il a réussi à le faire avec  certains faux-culs des médias d’État et de la presse privée,  Fantomas Ngoh Ngoh, avec son regard impitoyable de diable, a décidé de mettre à prix la tête du journaliste récalcitrant qui vient encore d’éventrer son réseau avec le député de l’Extrême droite Schafhauser à qui il a versé de l’argent pour aller défendre le régime Biya devant le Parlement européen. Fiasco, puisqu’il n’y a que deux députés sur plus de 700 qui ont voté pour le Cameroun .

Voilà donc un drôle d’oiseau taiseux,  derrière ses airs de hibou, impitoyable et rancunier qui, à la manière d’Edgar Alain Mebe Ngo’o, recrute des bandits pour assassiner des journalistes qui dénoncent son clientélisme et son népotisme aux petits oignons de dictateur. Si quelque chose arrive à Boris Bertolt, pas besoin de chercher ailleurs : Jupiter est au palais d’Etoudi: Ferdinand Ngoh Ngoh.

J. RÉMY NGONO

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