LE TRIBUNAL FÉDÉRAL AMÉRICAIN DÉCIDE DE JUGER PAUL BIYA ET 103 MEMBRES DE SON GOUVERNEMENT
Le Conseil camerounais de la transition dirigé par l’activiste Patrice Nouma et donc le secrétaire général est le célèbre journaliste réfugié Seme Ndzana, a déposé une plainte en action civile contre la République du Cameroun , son President Paul Biya et 103 de ses membres du gouvernement pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, exécutions sommaires, tortures, arrestations arbitraires et destruction de biens de nombreuses personnes au Cameroun et à l’étranger.
Le 4 septembre 2018, le juge fédéral Emmet G. Sullivan a inscrit l’action civile numéro 18-1990-EGS et émis un ordre permanent régissant les affaires civiles dont il est saisi. Pour la première fois de l’histoire, un tribunal américain donne une suite favorable pour juger un chef d’État africain encore en exercice sur une plainte d’un collectif.
Le CCT a mis en avant les exactions commises par l’armée camerounaise depuis deux ans déjà que la crise anglophone perdure et qu’elle draine son corollaire de conséquences à la fois humanitaires, sociales et économiques.
Il ne se passe plus un seul jour depuis deux ans sans qu’une balle de fusil ne transperce la tête d’un enfant, ne déchire le ventre d’une femme ou qu’une tête d’homme soit retrouvée décapitée dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui sont soumises à un couvre-feu permanent.
Les Camerounais des régions du Nord- ouest et du Sud- Ouest qui ont fui leur pays pour se refugier au Nigeria s’élèvent aujourd’hui à plus de 50.000 âmes en détresse dans des camps de fortune, sans oublier plus de 240 000 qui sont cachés dans la forêt et qui y vivent comme des animaux dans leur propre pays .
On a pourtant cru que le gouvernement amerounais se préoccupait de leurs conditions lorsqu’il a lancé la fumeuse opération de collecte de 12 milliards de francs CFA sur l’étendue du territoire . Mais ces fonds qui devraient servir à recaser les réfugiés ou à les réinsérer, ont plutôt servi à l’achat des voitures des barons du régime à hauteur de 700 millions de francs CFA, sous l’emballage de comission de bilinguisme.
Après que plusieurs pays de la communauté internationale à l’instar de l’Angletere, l’Allemagne, les États-Unis, les organisations comme le commonwealth et les Nations Unies aient pourtant émis des appels au dialogue entre les différentes parties belligérantes notamment le gouvernement de Paul Biya et les sécessionnistes, il s’avère que le gouvernement ait toujours manifesté une hostilité à mettre en pratique cette feuille de route pour une sortie de crise.
Des organisations de la société civile le CCT, l’église catholique, les leaders de la société civile ont proposé une médiation internationale sous la coupole des Nations- Unies. Mais en face, il n’y a eu que silence méprisant et arrogant du régime de Yaoundé qui n’écoute que lui-même. Face à ce mur de glace et surtout face au nombre de personnes qui meurent au quotidien, le CCT a décidé de déposer une plainte contre la Republique du Cameroun dont le chef d’État et premier responsable est Paul Biya, son Gouvernement et ses officiers militaires, de gendarmerie et de police pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, exécutions sommaires, tortures, arrestations arbitraires et destruction de biens de nombreuses personnes au Cameroun et à l’étranger.
Lee Conseil camerounais de la transition (CCT) invite les autres victimes et les familles de victimes qui ne se sont pas encore répertoriées à le faire le plus rapidement en envoyant un courrier électronique soit au compte de messagerie cctconseilcamerounais@yahoo.com, et communiquer les informations relatives aux Noms des victimes, le lieu du crime où la violation des droits de l’homme a été commise, la date et l’heure du crime ou de la violation des droits de l’homme, les images ou vidéos (si disponibles) de la victime et de l’endroit où le crime ou la violation des droits de l’homme a été commise, le montant (en francs CFA et / ou en dollars américains) des secours et réparations demandés par la victime ou sa famille.
Cette action civile a été intentée par le CCT dans le but de rendre justice aux victimes et contraindre les accusés à retirer les lois contraires aux traités et pactes qu’ils ont signés avec les Nations unies et les États-Unis sur le respect des droits de l’homme et à verser aux victimes les réparations et secours que le tribunal fédéral américain pour le District de Columbia déciderait dans ses sentences.
Il faut rappeler que c’est cette justice américaine qui avait été saisie par les autorités camerounaises contre Patrice Nouma il y’a quelques années. Mais à la suite l’activiste était totalement déclaré innocent face aux accusations de diffamation, déclaration mensongère et publication de documents confidentiels face à l’État du Cameroun. Et c’est maintenant le tour de la même justice américaine de juger Paul Biya et les membres de son gouvernement.
L’aboutissement de cette plainte est déjà une victoire pour le CCT et tous ceux qui n’ont eu de cesse de se battre contre le régime féroce et dictatorial de Paul Biya.
C’est le cas de Ndzana Semé, plusieurs fois emprisonné au Cameroun et aujourd’hui exilé miraculé aux États-Unis. D’autres à l’instar de Charles Ateba Eyene, les journalistes Jules Koum Koum,Puis Njawe et Bibi Ngotta n’ont malheureusement pas eu cette chance d’être toujours en vie aujourd’hui car, assassinés par le régime de Paul Biya.
À cette liste, on pourrait ajouter les victimes du commandement opérationnel des villes mortes, les disparus de Bepanda, les 15 filles de Mimboman, celles de Nkolbisson, les
jumelles Epanya, Domguia Beau Bernard, la petite Evindi Annie Lydie 3 ans , la grand-mère juliette, toutes les victimes de l’extreme-nord, du Nord Ouest et Sud ouest .
Patrice Nouma
Fils de la Republique
(OO1)551-666-1027