LE VERDICT DES URNES EST TOMBÉ AU NIGER: LE NOUVEAU PRÉSIDENT S’EXPRIME
« Je remercie vivement le peuple du Niger pour la confiance qu’il vient de me témoigner en m’élisant Président de la République. Je lui serai un loyal serviteur pour affronter tous les problèmes auxquels notre pays est confronté », a déclaré Mohamed Bazoum après l’annonce de sa victoire à la présidentielle par la CENI.
Dans les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bazoum se retrouve en tête avec 55,75% des voix alors que le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane qui obtient 44,25% des suffrages exprimés. Le président de la CENI Issaka Souna, a toutefois indiqué que ces «résultats sont provisoires et doivent être soumis à l’analyse de la Cour constitutionnelle».
Cette proclamation se fait sur fond de contestation. Ce mardi après-midi, le président de la coordination de la campagne de Mahamane Ousmane a fait une déclaration à Niamey, devant des journalistes et militants réunis au siège de campagne de la coalition Cap 20/21 et alliés : « Nous exigeons la suspension immédiate de la publication de ces résultats qui ne prennent aucunement en compte la volonté exprimée par le peuple », a déclaré Falké Bacharou.
En 1993, Mahamane Ousmane fut le premier président du Niger élu démocratiquement. Vingt-huit ans plus tard, marque l’histoire d’une autre façon en devenant le premier perdant d’une transition pacifique entre deux chefs d’Etat élus.
Né le 1 er janvier 1960, Mohamed Bazoum a roulé sa bosse et est bien rodé en politique. Quatre fois élu député (1993, 2004, 2011 et 2016) de la circonscription spéciale de Tesker (Zinder) et plusieurs fois vice président de l’Assemblée nationale et président du groupe parlementaire du PNDS-Tarayya, il a été aussi membre du parlement de transition de 2010 à 2011.
Mohamed Bazoum est également secrétaire d’État auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération chargé de la coopération de 1991 à 1993 pendant la transition démocratique post conférence nationale. Il fait partie du groupe des 14 députés qui déposent la motion de censure qui entraîne la chute du gouvernement de Hama Amadou.
Mohamed Bazoum est ministre des Affaires étrangères de 1995 à 1996 et de 2011 à 2015[4]. Entre 2015 et 2016, il est ministre d’État à la présidence où il a comme tâche principale l’organisation de la réélection du président Issoufou.
Entre avril 2016 et juin 2020, Mohamed Bazoum est ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses.