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L’ÉPOUSE DE L’EX-MINISTRE MEBE NGO’O DANS UN ÉTAT CRITIQUE

L’infirmerie de la prison centrale de Yaoundé Kondengui est pleine. Les cas de coronavirus se multiplient dans tous les quartiers. Au quartier féminin, c’est le cas de l’épouse de l’ex-tout puissant ministre de la Défense qui inquiète.

En effet, Bernadette Mebe Ngo’o a été extraite de sa cellule pour être  admise au Centre des urgences de l’hôpital central de Yaoundé (Cury). Son état serait critique. De quoi souffre donc l’épouse de l’ancien ministre délégué de la Défense? Difficile de savoir d’autant plus que l’infirmerie n’est pas du tout équipée pour des examens médicaux.

Bernadette Mebe Ngo’o a été extraite de sa cellule au quartier 5 de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, où elle est écrouée depuis le 11 mars 2019 pour des faits présumés de complicité de détournement de fonds publics avec son époux.

Même si beaucoup soupçonnent le Covid-19 du fait des conditions de promiscuité et qui font son quotidien, rien n’a jusqu’à présent filtré sur les causes de sa maladie. Cependant, on se souvient  que l’épouse de l’ex Mindef a, à plusieurs reprises , essuyé plusieurs malaises cardiaques. Ce fut déjà déjà le cas quelques jours avant son interpellation, où Bernadette Mebe Ngo’o, fut internée dans une clinique de la capitale.

Pour Hilaire Kamga, expert des questions de droit de l’Homme, «il est inadmissible, aujourd’hui, de faire semblant de ne pas voir le danger qu’il y aura à laisser le virus s’installer dans les prisons».

Depuis la détection des premiers cas de Covid-19 au Cameroun, de nombreux acteurs de la scène publique formulent des inquiétudes sur le risque de propagation de la maladie dans les prisons de Douala et de Yaoundé, réputées les plus surpeuplées du pays. Prévue pour moins de 1.000 personnes, la prison de Kondengui à Yaoundé en accueille, par exemple, plus du triple, selon des estimations des organisations des droits de l’Homme. Des voix s’élèvent pour appeler à la décongestion des prisons.

«Il est urgent pour le gouvernement de mettre ce problème sur la table et de voir dans quelle mesure on peut libérer de manière urgente des personnes qui, en réalité, sont en attente de jugement. Certains prévenus n’ont pas de raison d’être là, au moins pour 72%, comme le montre la dernière étude qui a été réalisée par l’ONG Nouveaux droits de l’Homme sur la justice pénale au Cameroun», alerte Hilaire Kamga.

Selon des statistiques récentes, le Cameroun compte près de 31.000 prisonniers et quelque 4.600 employés. Une population carcérale qui évolue dans un milieu vétuste où la promiscuité peut s’avérer un terreau fertile à la propagation de l’épidémie.

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