L’ÉPOUSE DE NICOLAS SARKOZY GAGNE DES SALAIRES FICTIFS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le mandat de Nicolas Sarkozy à la tête de la France n’aura laissé qu’une odeur de scandales financiers. Non seulement il a multiplié son propre salaire par trois par rapport à ses prédécesseurs, mais son ancienne épouse a bénéficié d’un salaire au Parlement où elle n’avait jamais mis ses pieds pour travailler.
Selon Le Canard enchaîné en kiosque ce mercredi 13 janvier, en 2002 Cécilia Sarkozy assistait à temps plein Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur… tout en étant rémunérée par sa suppléante à l’Assemblée nationale Joëlle Ceccaldi-Raynaud comme « collaborateur de député » à mi temps. La situation aurait duré neuf mois selon le cabinet de Nicolas Sarkozy.
Selon le journal , le contrat de travail de Cécilia Sarkozy disposait que contre 75,84 heures de travail mensuel, l’ex épouse du président de la République était rémunérée 3 088 euros net mensuels. Le Canard s’amuse à calculer que cela équivaut à « 8 000 euros aujourd’hui (inflation comprise) ».
Concrètement, à quoi a servi le travail de Cécilia Sarkozy ? Le Canard enchaîné s’interroge: « Pas un article, pas le moindre reportage, pas un seul des multiples ouvrages consacrés à l’ex-première dame ne mentionne son boulot d’attachée parlementaire auprès de la députée de Puteaux. » Dans sa propre autobiographie, « Une envie de vérité » (Flammarion) parue en 2013, Le Canard relève qu’elle ne fait jamais mention de cet emploi. Dans le magazine « Envoyé spécial » diffusé sur France 2 le 19 décembre 2002, Cécilia Sarkozy déclare même: « Je ne suis pas rémunérée, et je travaille de façon bénévole auprès de mon mari. »
Le bureau de Nicolas Sarkozy précise au Canard enchaîné que cet emploi a duré « neuf mois jusqu’en mars 2003 ». L’emploi aurait permis « d’assurer un suivi des dossiers » de la circonscription. Cécilia Sarkozy n’a pas répondu aux questions du Canard enchainé. Quant à la suppléante de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, elle a déclaré: « Ouh là là! mais vous remontez loin! Je n’ai rien à vous dire ».
Depuis son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy bénéficie d’un traitement princier. Trois semaines après la fin de son mandat présidentiel, l’État lui a payé un coffre-fort (1 016 euros), un coffre de sécurité (1 074 euros), mais aussi une « armoire forte » (2 073 euros), le tout livré dans ses bureaux de la rue de Miromesnil à Paris . « Le contribuable a aussi payé le déménagement (8 513 euros), de même que l’équipement de son repaire en lampadaires, canapés, fauteuils avec accoudoirs fixes et réglables, portemanteaux, imprimante jet couleur, ordinateur de bureau, portable, smartphone, GSM, bureau en verre transparent », précise le site d’informations. La République règle également le loyer de l’ancien chef d’État à hauteur de 16 341 euros par mois, soit près de 200 000 euros par an, détaille le site. Au total, depuis mai 2012, le montant des avantages dont Nicolas Sarkozy bénéficie pour ses bureaux « dépasse ainsi les 570 000 euros ».
Mais ce n’est pas tout. Il faut également ajouter le salaire de ses collaborateurs, au nombre de dix (cinq fonctionnaires de l’État et cinq conseillers contractuels). Parmi eux, on dénombre deux chauffeurs, l’un détaché du ministère de l’intérieur, l’autre du conseil général des Hauts-de-Seine, un intendant, ainsi que deux officiers de sécurité. Consuelo Remmert, la demi-soeur de Carla Bruni Sarkozy , chargée de gérer la diplomatie de Nicolas Sarkozy ainsi que ses conférences internationales, figure parmi les collaborateurs contractuels, rémunérés « entre 5 247 euros et 7 020 euros net par mois, recrutés au bon vouloir de Nicolas Sarkozy », révèlent nos confrères de Médiapart. Au total, le montant de ses dix collaborateurs s’élève à 660 000 euros net par an.
Autre avantage : une voiture Citroën C6V6 HDI Exclusive, achetée pour la modique somme de 44 141 euros, « cinq jours après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle ». À cela s’ajoute le carburant, qui représente la somme de 4 046 euros par an. Et malgré tout, l’ancien chef d’État qui est poursuivi en France pour le financement occulte de sa campagne par Kadhafi, continue avec son cabinet à gagner des marchés en Côte d’Ivoire!