Afrique Europe

LES 27 PAYS DE L’UE SANCTIONNENT LE MALI ET LA RUSSIE

[16/11 à 11:22] Remy Ngono: Vous savez, c’était mon credo. Je tiens beaucoup à la parole donnée. Pour moi, la justice… il n’y a pas de développement sans justice. Si vous voulez développer votre pays, il faut qu’il y ait la justice, il faut que la justice puisse jouer son rôle fondamental qui est, pour nous, l’impartialité dans tout ce qu’on fait…

Nous avons bien sûr besoin de nos partenaires, mais ce qui est pour nous non négociable, c’est la souveraineté nationale, parce que nous tenons à la liberté. Et la Cédéao, je pense, doit penser au mal qui gangrène nos pays. Et je pense que la Cédéao doit penser aux peuples africains de l’Ouest, parce que les peuples aussi ont besoin de la protection des institutions qui en leur nom sont censées aider nos pays et nos populations à sortir de l’injustice.
[16/11 à 12:09] Remy Ngono: Temps durs pour la junte au pouvoir au Mali. Les 27 pays de l’Union européenne se sont réunis pour annoncer une pluie de sanctions à venir. C’est le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui, lundi 15 novembre, s’est chargé de menacer de sanctionner non seulement les hauts gradés maliens, mais aussi la société privée Wagner soupçonnée d’être proche du président russe, Vladimir Poutine.

« Il y a un consensus pour prendre des mesures restrictives contre ce groupe. Elles seront décidées dès que le travail au niveau technique aura été achevé. Des propositions spécifiques pour désigner des individus et des entités vont être évaluées », a déclaré M. Borrell à l’issue d’une réunion des ministres européens des affaires étrangères à Bruxelles. Il a évoqué une possible adoption de ces mesures, réclamées notamment par la France, lors de la prochaine réunion des ministres, prévue le 13 décembre.

La publication des sanctions contre la junte malienne sera effective dans quelques jours au Journal officiel de l’Union européenne pour savoir précisément qui sera visé. Comme pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’idée est de sanctionner l’ensemble des responsables du retard dans l’organisation des élections.

L’UE refuse de dire officiellement qui figure sur la liste des sanctions, mais le but des Européens est d’apporter tout leur soutien à la région. Ils devraient donc emboîter le pas à la Cédéao et pourraient viser l’ensemble des autorités de la transition au Mali.

La raison pour laquelle les Européens ne donnent pas encore officiellement les noms des Maliens qui seront sanctionnés est qu’il leur a fallu ajouter un nouveau critère à leur arsenal. C’est ce que les 27 ministres des Affaires étrangères ont fait ce lundi : selon un diplomate européen, ils ont adopté un critère juridique pour « cibler ceux qui font obstruction à la transition, n’en respectent pas les engagements, et menacent donc la paix, la sécurité et la stabilité ».

En théorie, il s’agirait des sanctions classiques de l’Union européenne, à savoir l’interdiction de visa pour la zone Schengen et le gel des avoirs financiers détenus en Europe.

Les activités au Mali et dans la région de la société de mercenaires russes Wagner seront aussi touchées par des sanctions européennes à une date prochaine. « Cette société mène des actions de déstabilisation pour le compte d’autre. Et par ailleurs, se sert directement sur le pays et développe des actions de prédation ainsi que souvent des violations [des droits de l’homme]. Il y a une menace d’intervention au Mali, insiste Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères. Et l’Union européenne a décidé des sanctions contre la société Wagner : à la fois les membres de la société et les sociétés qui travaillent directement avec cette société Wagner. »

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