LES AMBAZONIENS ATTAQUENT UN DÉPÔT D’ARMES DE L’ARMÉE CAMEROUNAISE ET RÉCUPÉRENT DES STOCKS…
La guerre n’est pas encore terminée dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Même si le gouvernement camerounais tente de rassurer que l’armée républicaine est entrain de remporter des victoires, il reste que les séparatistes résistent par des villes mortes tous les lundis et font des incursions qui se concrétisent par la récupération du matériel des forces de sécurité. Et ils entendent défendre ce qu’ils considèrent comme leur territoire et promettent un bain de sang lors des prochaines élections sénatoriales décrétées par le président Paul Biya.
En effet, les séparatistes ambazoniens ont fait une sortie dans dimanche pour rejeter l’élection des sénateurs dans les régions anglophones . Dans une publication à ce propos, ils promettent une escalade de la violence et la mort par centaines des militaires. Dans leur sortie, ils affirment également avoir mis la main sur l’un des plus grands dépôts de munitions de l’armée dans la localité de Mamfe.
« Le plus grand dépôt de munitions de Mamfe a été brutalement attaqué par les puissantes forces de l’Ambazonia le dimanche. Les armes ont été saisies. Il y a de lourds calibres qui vont booster l’Ambazonie », peut-on lire dans leur déclaration.
Selon le décret N°2023/23 du 13 janvier 2023 signé par le président de la république portant convocation du collège électoral en vue de l’élection des sénateurs, » les électeurs sénatoriaux sont convoqués au chef-lieu de chaque département le dimanche 12 mars 2023 à l’effet de procéder à l’élection des sénateurs. Les bureaux de votes seront ouverts à 8h00 et fermés à 18h00 « . Mais dans quelles conditions ? Le gouvernement camerounais sera-t-il capable d’assurer la sécurité de chaque citoyen pour se rendre dans les urnes lorsqu’on sait que des convois militaires continuent eux-mêmes d’être attaqués ?
Selon les informations de notre consoeur Mimi Mefo, un véhicule de militaires a fait l’objet d’attaque sur le long de la route Bamenda-Mbengwi.
D’après Mimi Mefo, un véhicule de militaires a fait l’objet d’attaque sur le long de la route Bamenda-Mbengwi. Elle explique que les combattants séparatistes ont fait exploser un Engin explosif improvisé qui a réussi à détruire partiellement ledit véhicule qui était blindé.
« On ne sait toujours pas si des victimes ont été enregistrées – car les autorités n’ont pas encore publié de déclaration officielle sur l’attaque », rapporte le journal de Mimi Mefo qui confirme que les séparatistes s’en sont pris à une base militaire à Mamfe.
En mi-décembre 2022, la base de données sur les atrocités a publié de nouveaux rapports sur des incendies de village, des attaques contre des écoles et un hôpital.
La base de de données sur les atrocités dans la crise anglophone publie 15 nouveaux rapports qui « démontrent la destruction de la vie, de la propriété et de la dignité dans la crise anglophone ».
Cette initiative bénévole, hébergée à l’université de Toronto au Canada, dit avoir vérifié des faits qui se sont déroulés entre 2020 et 2022.
Sept incendies de villages, six attaques contre des écoles, une fusillade entre jeunes gens et l’incendie d’un hôpital ont pu être vérifiés.
En août dernier, le dortoir des garçons à l’école secondaire presbytérienne Mankon, à Bamenda, a ainsi été incendiée, deux semaines avant la reprise des cours. Des combattants séparatistes ambazoniens sont suspectés. Même chose pour l’attaque du village de Mbonhong, dans le nord-ouest anglophone, quelques mois plus tôt, en avril dernier.