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LES AVOCATS CAMEROUNAIS MOLESTÉS DOIVENT MONTRER LES MUSCLES AU LIEU DE PLEURER

Des Avocats camerounais ont été victimes d’une inqualifiable barbarie policière dans le lieu sancturisé de la Justice qui est son Palais.

Ils s’étaient rendus massivement au Palais de Justice de Douala-Bonandjo, pour exiger simplement que leurs confrères, pénalement poursuivis, aient droit à ce que leurs causes soient entendues équitablement, publiquement, dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial.

Ils rappelaient à l’occasion, que toute personne accusée d’une infraction, est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.

Violant ce sanctuaire protecteur de la liberté, une horde de policiers armés, les y ont molestés, blessés, écrasés… Ils ont étouffé au Palais Justice, la liberté de la parole de l’Avocat, la liberté de dire…

Hantent les réseaux sociaux, les images de toges ensanglantées, déchiquetées… les images du défenseur du peuple, du faible, du sans droit, humilié, vaincu, déchu.

QUAND LA PAROLE DE L’AVOCAT N’A PLUS DE PORTÉE, SES ACTES DOIVENT LA REMPLACER

L’avocat camerounais doit sortir de la survivance sociale. Réduit à n’être qu’un simple rabatteur du système de corruption de la justice, il se doit de laver sa toge, piétinée, démystifiée, démythifiée…

Sa représentation doit résolument s’émanciper de la séduction des ors du pouvoir politique, pour s’enraciner dans une radicale défense de la corporation, dans l’intérêt de la justice camerounaise et du peuple Camerounais.

L’ordre des avocats a les moyens de cette avancée historique.

Non l’avocat, au même titre que le justiciable lambda, ne doit pas venir montrer au public ses cicatrices en disant : « vous voyez ce que la flicaille m’a fait… »? L’enfant apeuré qui se cache derrière son père, sait qu’il est fort. Et si l’agresseur commence par faire fuir le père, le père n’est plus le père, il doit changer de statut.

Le métier d’Avocat n’est pas un métier de vulgaires survivants sociaux. L’Avocat est défenseurs de droits.

Les Avocats camerounais doivent porter leur ROBE.

Me Amedee Dimitri Touko

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