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LES BANQUES ET LES SOCIÉTÉS VIRENT DONALD TRUMP

Donald Trump est de plus en plus muselé jusqu’à ses soutiens qui lui servaient encore de relais de communication . Twitter a annoncé lundi avoir, depuis vendredi dernier, « suspendu de façon permanente » 70.000 comptes affiliés à la mouvance pro-Trump QAnon . Le but est de les empêcher d’utiliser encore la plateforme à des fins violentes, comme pour les émeutes au Capitole la semaine dernière.

Cette décision intervient trois après le blocage définitif du compte du président américain , accusé d’avoir encouragé ses partisans à perturber la certification de l’élection de Joe Biden par le Congrès.

« Ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à QAnon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur tout le réseau », justifie Twitter dans un communiqué. L’image du président milliardaire est écornée au point où les banques et certaines sociétés commerciales ont décidé à ne plus faire chemin avec lui.

Selon le « New York Times », le président sortant, qui va vraisemblablement retrouver la tête de la Trump Organization, va perdre l’un de ses plus importants appuis financiers. Deutsche Bank aurait en effet décidé de couper les ponts, lassée de la publicité négative engendrée par ses liens avec l’entreprise. Le coup est d’autant plus rude que la banque allemande est actuellement son principal créancier, avec environ 340 millions de dollars (280 millions d’euros) de prêts en cours, arrivant à échéance au plus tard en 2024.

Deutsche Bank n’a pas confirmé les informations du « New York Times », mais le message posté par sa responsable en Amérique du Nord sur le réseau social Linkedin semble aller dans ce sens. « Nous sommes fiers de notre Constitution et soutenons ceux qui cherchent à la faire respecter pour garantir que la volonté du peuple est respectée et qu’une transition pacifique du pouvoir a lieu », avait ainsi écrit Christiana Riley la semaine dernière.

Pour Donald Trump, les ennuis ne s’arrêtent pas là. Lundi, Signature Bank a décidé de fermer les comptes personnels du président américain, qui y détenait un peu plus de 5 millions de dollars. Pire : l’établissement new-yorkais, proche de la famille Trump depuis de nombreuses années – Ivanka Trump, la fille de Donald, a notamment siégé à son conseil d’administration – a appelé à sa démission.

Le locataire de la Maison Blanche risque donc de payer cher les événements du Capitole. Ces derniers jours, plusieurs entreprises américaines ont publiquement condamné son attitude, certaines joignant les actes à la parole. La plateforme de vente en ligne Shopify a ainsi fermé des pages officielles vendant des articles à son effigie. Le service de paiement sur internet Stripe a, lui, décidé de ne plus gérer les transactions de son site de campagne.

En outre, de nombreuses sociétés s’en sont prises aux alliés politiques de Donald Trump. Amazon, General Electric, AT & T, Dow, Comcast, Verizon, American Express, Airbnb ou Mastercard ont menacé d’entraver les levées de fonds des républicains, qui seront sous peu privés du pouvoir à la Maison Blanche et désormais minoritaires aux deux chambres du Congrès .

Par ailleurs,  JPMorgan Chase, Microsoft, Facebook et Google ont, de leur côté, décidé de suspendre toute donation politique, aussi bien en faveur des républicains que des démocrates. Ça risque de faire très chaud au portefeuille de Donald Trump qui compte bien relancer ses affaires après la date fatidique du 20 janvier 2021.

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