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LES DÉPUTÉS FRANÇAIS MONTENT AU CRÉNEAU CONTRE LE GÉNOCIDE PERPÉTRÉ PAR LE RÉGIME BIYA

Le régime Biya est à l’épreuve des parlementaires occidentaux. Après son côté, l’élu démocrate, Eliot Lance Engel, président de la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, qui  demande une résolution de l’Onu sur la crise anglophone  au Cameroun , c’est maintenant le parlement français qui ouvre le débat sur les risques de génocide dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.

Fait exceptionnel  au sein de l’hémicycle français  : un député qui interpelle l’exécutif sur un sujet de politique étrangère, et plus particulièrement sur la guerre que le régime Biya livre contre les séparatistes anglophones et dont beaucoup de voix commencent à qualifier de génocide anglophone.

Le député Sébastien Nadot est monté au créneau pour interpeller le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian: « Je veux savoir ce que fait la France pour que la situation humanitaire déplorable et la guerre qui se déroulent en zone anglophone au Cameroun ne se transforment pas en véritable génocide d’ici quelques mois. »

Jean-Yves Le Drian a évoqué sa visite au Cameroun fin octobre, lors de laquelle il a pu rencontrer le président Paul Biya ainsi que « les représentants des différents partis d’opposition ». « Le président du Cameroun s’est engagé sur la voie de la décentralisation  (…) parce qu’il s’est engagé sur le fait que ces deux régions bénéficieront d’un statut spécial au terme du processus législatif. Et parce qu’il y a eu, à l’initiative des autorités, un grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé à la fin du mois de septembre. Donc nous devons garder une grande vigilance, parce que la situation est difficile, mais nous sommes plutôt, en ce moment, sur une dynamique positive. », a-t-il répondu.

S’adressant toujours au ministre des Affaires étrangères , le député Sébastien Nadot a relevé  l’absence de la France lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, portant notamment sur la question de « l’escalade des violences au Cameroun ». Une absence que le parlementaire considère  comme une « faute grave » .

Mercredi 18 décembre, le ministère français des Affaires étrangères précise que, contrairement aux déclarations du député Sébastien Nadot, la France était bien représentée le 6 décembre dernier à la séance du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée notamment au Cameroun.

Le 15 octobre dernier, le député  français Jean Paul Lecoq avait déjà reçu une délégation de Camerounais de la diaspora à l’Assemblée nationale. Après de longs échanges sur la situation au Cameroun, il avait accusé  sur sa page Facebook officielle, la France de soutenir le dictateur dictateur Paul Biya.

« J’ai rencontré aujourd’hui une délégation de Camerounais qui luttent contre la dictature actuelle de Paul Biya. Résistants pourchassés dans leur pays et jusqu’en France, ils sont venus m’expliquer la gravité de la situation.

La France soutient ce dictateur arrivé au pouvoir en 1982 parce qu’il représente une stabilité pour les affaires, notamment celles de Bolloré en Afrique.

Il faut enfin en finir avec toutes ces magouilles de la Françafrique et ces luttes d’influences dans lesquels les peuples sont toujours les victimes. », avait écrit le député Jean Paul Lecoq.

 

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