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LES DIABLES ROUGES EXPÉDIENT LES DANSEURS DE SAMBA EN ENFER

Irrespirable, pas de temps mort, départ en trombe, le ballon qui voyage d’un camp à l’autre à une vitesse stratosphérique. Dès le premier quart d’heure l’affiche avait répondu aux attente d’une rencontre XXL avec des gestes techniques au-dessus de la gamme.

C’est le Brésil qui se crée une succession d’occasions avec l’incroyable raté de Thiago Silva qui trouve le poteau de Courtois après un corner distillé par Willian à la 6ème minute. Même scénario avec Paulinho qui, après s’être mêlé les pédales dans un cafouillage  à 2 mètres des buts, se retrouve encore  seul dans les 6 mètres , mais rate sa reprise à la 9 ème minute.

En l’absence de Casemiro, Fernandinho, trop fébrile, ne peut ni résister au taureau Lukaku, ni combler les largesses défensives d’une équipe brésilienne coupée en deux. Et c’est même Fernandinho qui offre le premier but à la Belgique en marquant contre son camp à la 13 ème minute. À la 30ème minute, Lukaku fait imposer sa puissance physique  et sa vista, Fernandinho encore se fait envoyer au sol comme une mouche, tous les autres Brésiliens s’envolent comme des feuilles mortes devant l’attaquant  déménageur belge de 94 kg pour 1, 91 m . Il sert Kevin De Bruyne qui fixe Marcelo avant d’envoyer un missile  se loger dans les filets du pauvre Alisson abandonné par sa charnière.

Le Brésil rentre dans les vestiaires avec 2 buts dans la musette en une seule mi-temps, bouffé au milieu de terrain par Marouane Fellaini. Mais aussi, un Thibault Courtois impérial dans les cages. Trois arrêts effectués par le portier de l’équipe belge qui a subi 11 tirs en 45 minutes.

À la reprise, Tite sort Willian pour Firmino en laissant le catastrophique Fernandinho se trimer comme une ombrelle, incapable d’assurer une passe à son coéquipier à 2 mètres. Et quand on ajoute le manque d’influence de Paulinho, le Brésil jouait clairement en infériorité numérique.

Il a suffi que Firmino,  Douglas Costa, et Renato Augusto fassent leur entrée pour voir les vagues offensives du Brésil faire inonder la défense belge. Courtois, après avoir servi de dernier verrou, cède sur un coup de tête de Renato Augusto. Il est à un doigt de réaliser un doublé à la 77 ème minute, mais sa balle rase la lucarne.

Premier du groupe de la zone Amérique du Sud avec 41 points , 41 buts inscrits, le Brésil n’avait plus perdu le moindre match depuis 13 mois, soit 15 rencontres, et paraissait l’équipe la plus équilibrée et la plus impressionnante aux yeux de tous les observateurs. Mais l’adversaire du jour, la Belgique avait également des statistiques époustouflantes: premier du groupe avec 43 buts inscrits et seulement 6 encaissés, 23 matchs sans défaite.

Match plein et héroïque , les Belges auront résisté grâce à la bravoure de leur défense et d’un phénoménal Thibault Courtois qui aura écoeuré les Brésiliens jusqu’à sa dernière envolée suivie d’une manchette à la 92 ème minute. Donnés favoris, les Brésiliens qu’on croyait ressuscités de leur désillusion en demi-finale en 2014, enchaînent une déception en sortant dès les quarts de finale. Comme le dit un proverbe africain: 《 on n’annonce pas la guérison d’un malade qui est encore couché chez le guérisseur 》.

J. RÉMY NGONO

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