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LES ENNEMIS D’ERNEST OBAMA DEMANDENT SA LIBÉRATION

Cher Ernest Obama , il fut un temps pas si lointain , où j’ai franchement détesté tout ce que tu disais au sujet de nos frères et compatriotes Bamilékés , dont je n’en suis pas . Tu représentais alors à mes yeux , tout ce que j’avais en horreur , mais aussi tout ce contre quoi , je me suis toujours battu depuis que je suis doté d’une conscience politique, c’est-à-dire depuis 1981, année de mes 17 ans .

1981 c’est aussi l’année de l’accession au pouvoir en France , de François Mitterrand, un président socialiste, premier homme de gauche à occuper ces fonctions depuis l’avènement de la Ve République en 1958, dont il avait comme opposant , combattu avec véhémence dans le propos tout comme dans l’action , les institutions par le biais d’un pamphlet intitulé “ Le coup d’état permanent “ .

L’évocation de François Mitterrand ici , n’est absolument pas incongrue et encore moins innocente , puisque c’est par lui que je vins à la politique, et qui disait que seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis . Mais il disait aussi , et c’est ce qui s’applique dans le cas d’espèce à toi : “ Ne nous réjouissons jamais lorsque la loi de l’arbitraire s’exerce sur un innocent. Car un jour ou l’autre , elle s’exercerait sur nous . “

Alors sache que , bien qu’il me soit arrivé de détester tout ce que tu disais au sujet de tes compatriotes et frères Bamilékés, dont tu en es en partie , puisqu’il est depuis apparu que Nana fait aussi partie de ton patronyme complet, je ferai un parallèle d’une citation apocryphe de Voltaire pour te dire : “ Je n’ai toujours pas été d’accord avec tes idées ni tes vues , mais je me battrai jusqu’à la mort s’il le faut , pour que tu continues à les exprimer . “

Et pour clore ce chapitre , si le sieur Jean-Pierre Amougou lui -même , venait demain à tomber en disgrâce avec ses patrons tapis dans l’ombre , je n’hésiterais pas une seule seconde pour voler à son secours . Car , même les ennemis de la liberté ont droit à la liberté . Le Christ nous encourageait d’ailleurs à aimer nos ennemis , davantage que nos proches dont l’amour nous était acquis pour la vie .

De la part d’un ami et frère du peuple Bamiléké , n’appartenant souchement à aucune “ proximité sociologique “ .

Jean-Pierre Du Pont

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