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LES ÉTATS-UNIS, L’UE ET L’UA PRENNENT POSITION SUR LA SITUATION AU MALI

Le pouvoir est désormais entre les mains des militaires et qui contrôlent la situation au Mali où les activités ont repris comme si rien ne s’était passé. Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte au pouvoir a appelé les Maliens à « vaquer librement à leurs occupations » et à « reprendre sainement leurs activités .

L’instance créée par les putschistes, « insiste » .sur le fait que l’action des militaires a fait «zéro mort», «contrairement à certaines allégations qui parlent de quatre morts et 10 blessés», a déclaré à la presse le porte-parole de la junte, le colonel-major Ismaël Wagué.

Mais, la communauté internationale, en commençant par la France, condamne ce coup d’État. Le chef de la diplomatie américaine a «fermement condamné» mercredi 19 août la prise du pouvoir par l’armée au Mali et a réclamé que «la liberté et la sécurité des responsables gouvernementaux» soient assurées.

«Les États-Unis condamnent fermement la mutinerie du 18 août au Mali comme nous condamnerions toute prise du pouvoir par la force», a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué, sans parler de coup d’Etat. Il a appelé à «oeuvrer au rétablissement d’un gouvernement constitutionnel».

Dans un communiqué publié par la présidence sud-africaine, Cyril Ramaphosa a « condamné le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali » et « exigé la libération immédiate du président, du Premier ministre et des autres ministres ».

En effet, le président sud-africain a demandé « un retour immédiat à un gouvernement civil » et prié les militaires « de retourner dans leurs casernes ». Il a a également « exhorté le peuple du Mali, ses partis politiques et sa société civile à respecter l’Etat de droit et d’engager un dialogue pacifique pour résoudre leurs différends ».

Par la suite, l’UA a annoncé qu’elle  « suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée« , a indiqué le Conseil paix et sécurité de l’UA sur Twitter.

Il s’agit de la première décision prise à l’encontre du pays qui a brutalement changé de mains mardi à la suite d’une mutinerie qui a abouti au renversement du président au pouvoir depuis 2013. La communauté internationale a unanimement condamné le coup de force et appelé à la libération immédiate du chef de l’Etat, du premier ministre et des membres du gouvernement.

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