LES ÉTATS-UNIS VEULENT TRADUIRE PAUL BIYA DEVANT LA CPI
Le Congrès américain demande une résolution de l’Onu, sur le Cameroun et l’envoi d’une mission indépendante d’investigation. Dans un communiqué signé du président de la Commission des affaires étrangères du Congrès américain et envoyé à la représentante de Washington aux Nations Unies qui préside actuellement le Conseil de Sécurité, les États-Unis mettent la pression sur Paul Biya par rapport aux exactions commises dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest. La lettre de Kelly Knight Craft est très claire: si les crimes contre l’humanité sont avérés par la mission indépendante, Paul Biya sera traduit devant les juridictions internationales, dont la CPI.
De son côté, l’élu démocrate, Eliot Lance Engel, président de la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, demande une résolution de l’Onu. Le parlementaire américain accuse le gouvernement camerounais de refuser l’accès à certains responsables d’Ong, qui veulent travailler sur les violations des droits de l’homme.
Eliot Engel, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a rédigé une lettre à l’ONU sur la « crise déplorable » dans les régions anglophones du Cameroun.
Avec plus de 3000 morts, 800 000 déplacés internes et 35 000 autres demandeurs d’asile au Nigéria, le membre de la Chambre des représentants note que la paix dans les deux régions anglophones du Cameroun est de la plus haute importance. Il a déclaré qu’environ 4,3 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire.
Selon le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies, près de 1,3 million de personnes sont affectées par la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Le même rapport poursuit que plus de 700 000 personnes sont forcées de quitter leur domicile.
