LES GROUPUSCULES DE HOOLIGANS DE LA COMMUNICATION ISOLENT MAURICE KAMTO ET LE MRC
Quand on a réussi à faire une coalition avec un homme comme Akere Muna, même s’il décidait de rejoindre le camp RDPC, la pire erreur pour ceux qui aiment sincèrement le MRC serait de taxer ce dernier de “Traître”. Ceci pour deux raisons, la première est qu’il jouit d’un réseau diplomatique impressionnant, la seconde est que ce genre d’accusation démobilise tous ceux qui lui sont fidèles du MRC et isole davantage le Pr. Maurice Kamto qui a besoin du carnet d’adresses d’Akere Muna pour mettre plus de pression politique sur le régime Biya qui le détient en prison de manière illégale.
Le champ politique au Cameroun est comme un champ de “mines”. L’humilité voudrait que chaque leader de l’opposition s’inscrive dans une dynamique de la mutualisation de toutes les forces progressives au Cameroun. Malheureusement, c’est l’esprit du chauvisme, de l’extrémisme qui animent certains fanatiques que nous décrivons comme étant des “hooligans” sur la scène politique. Ce genre d’attitude ne profite pas du tout au MRC. Malheureusement, certains continuent à proférer les insultes à la con sans comprendre qu’ils sont entrain d’isoler les leaders du MRC là où ils ont besoin de la mobilisation de tout le peuple Camerounais pour sortir de l’étau du régime sanguinaire et répressif.
Cela me révolte au plus haut point de voir un candidat à une élection emprisonné! Cela me fait mal qu’au lieu de créer plutôt une grande plate-forme multiethnique pour revendiquer la libération de tous les détenus politiques, pour aborder le dialogue national inclusif, les gens se laissent distraire par des groupuscules qui brillent par l’agitation et la violence là où les couloirs diplomatiques ont plus d’efficacité dans la lutte pour la libération du Cameroun.
Autant nous condamnons l’emprisonnement de tous les détenus politiques au Cameroun, autant nous dénonçons les groupuscules qui s’agitent et prétendent réclamer la libération de ces détenus. Une véritable campagne en faveur de cette libération doit être nationale et interpeler toute la classe politique au Cameroun. Malheureusement, à chaque fois que l’on dénonce tout discours irresponsable pouvant compliquer davantage la situation de ces détenus politiques, l’on est soit taxé de “tribaliste” ou de “traître” par ces aventuriers qui n’ont aucun sens de discernement. C’est vraiment regrettable!
Laziz Nchare, New York, le 4 Août 2019.